Un islamiste Toulousain, Mohamed Zine El Abidine Megherbi, a été arrêté en décembre dernier en Syrie par les forces kurdes. Il avait rejoint l’Etat islamique dès 2014.
Encore un djihadiste toulousain à la une ! Mohamed Zine El Abidine Megherbi a été arrêté le 13 décembre 2017 par les Unités de protection du peuple kurde dans la région d’Hassaké (entre Mossoul et Raqqa). Âgé de 36 ans, l’homme s’était rendu avec sa famille en Syrie dès avril 2014.
Il n’est pas le seul à avoir été arrêté en fin d’année. Comme l’annonce Le Point, le Toulousain a été arrêté en compagnie de cinq autres ressortissants « français », alors qu’ils tentaient de fuir vers la frontière turque. Son frère, Najib Megherbi (29 ans), Thomas Barnouin (originaire d’Albi), , Kévin Gonot (31 ans, originaire du Lot), Thomas Collange (35 ans) et Romain Garnier (34 ans) sont ses compagnons d’infortune.
Deux vétérans du réseau islamiste d’Artigat arrêtés
Dans la liste de ces français arrêtés près de la frontière turque, deux noms sont familiers dans le réseau salafiste régional. En effet, Mohamed Megherbi et Thomas Barnouin sont tous deux des cadres importants de la tristement célèbre « filière Artigat », qui a vu former Abdelkader et Mohammed Merah, Fabien Clain et Sabri Essid. Tenu par l’imam Olivier Corel, surnommé « l’émir blanc », ce groupe recrutait des candidats au djihad pour les envoyer sur le front, en Irak.
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Mohamed Megherbi et Thomas Barnouin ont déjà été condamnés en juillet 2009, à six ans de prison ferme pour avoir joué un rôle clé dans la filière basée en Ariège. Peu après avoir purgé leur peine -écourtée-, ils rejoignent les rangs de l’Etat Islamique dès le début de l’année 2014.
Mohamed Megherbi s’est fait connaître dès le début des années 2000. Proche de la famille Clain, il épousa religieusement leur demi-soeur en 2002. Elle n’avait que 16 ans. En 2003, il devient un « candidat djihadiste de la première heure » pour aller combattre en Irak, selon les termes du jugement à son procès, rapportés par France 3. Entre 2003 et 2006, il effectue de nombreux allers-retours entre la France et la Syrie, jouant le rôle de « facilitateur » pour les candidats au djihad dans l’Irak voisin, il est interpellé en 2007.
Reste encore dans cette zone près de 1 700 sympathisants de Daech partis de France. A ce chiffre, du gouvernement Français, il faut déduire 278 morts et 302 retours dans l’Hexagone. On reste encore sans nouvelle de Sabri Essid, beau-frère des Merah et proche de Kévin Gonot.
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