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mardi, 09 janvier 2018

L’Autriche et le Danemark veulent un couvre-feu pou

Les gouvernements de l’Autriche comme du Danemark étudient la possibilité d’instaurer un couvre-feu pour les jeunes migrants.

En Autriche, c’est le vice-chancelier Heinz-Christian Strache qui est à l’origine de cette idée. Il suggère également que l’Etat reprenne à son compte la prise en charge des réfugiés actuellement assurée par des ONG.

Le tout nouveau gouvernement de droite en Autriche veut clairement travailler sur un durcissement des lois sur le droit d’asile. Dans le programme de télévision « Wien heute »   le vice-premier ministre a proposé de loger les réfugiés dans des baraquements vides. Il envisage également l’instauration d’un couvre-feu. Les réfugiés devront être présents à la caserne à partir d’une certaine heure tant qu’ils feront l’objet d’une procédure d’examen d’octroi du droit d’asile, a dit Strache (à droite sur l’image ci-dessous, aux côtés du  chancelier Sebastian Kurz).

Une procédure d’asile plus stricte

À la mi-décembre les deux partis du gouvernement ÖVP et FPÖ avaient proposé un durcissement de la procédure d’asile. Désormais, les réfugiés devront remettre leur argent liquide et leurs téléphones cellulaires au gouvernement à leur arrivée . De cette façon, il sera possible de retracer la route qu’ils ont suivie pour atteindre l’Autriche.

De plus, les réfugiés n’obtiendraient plus qu’une aide non-financière. Leurs enfants seraient éduqués dans des écoles spéciales conçues pour eux. En outre, le secret médical pourrait être facilement levé dans le cas d’un demandeur d’asile.

Les politiciens d’autres pays de l’UE ont exprimé leur préoccupation au cours des dernières semaines au sujet du virage à droite de l’Autriche. Certains on demandé aux ministres européens de ne pas chercher à entrer en contact avec les représentants du FPÖ. Mais le Commissaire européen Juncker a déjà dit qu’il jugerait le nouveau gouvernement de Vienne sur ses actions. A partir du second semestre de cette année, l’Autriche reprendra en effet la présidence tournante de l’UE.

Au Danemark : la peur des sociétés parallèles

Au Danemark, le parti d’extrême-droite populiste Parti du peuple danois (Dansk Folkeparti) réclame aussi un couvre-feu. Ce parti soutient la coalition gouvernementale, sans en faire partie.

Le DF est très attaché à la politique d’asile du gouvernement. En 2016, il a suggéré de donner à la police la possibilité d’imposer la détention à domicile pour les migrants mineurs qui s’étaient mal comportés. Cette demande faisait suite à l’indignation provoquée par les agressions sexuelles commises sur des jeunes femmes par des demandeurs d’asile âgés d’entre quatorze et dix-sept ans d’un centre d’hébergement de Tullebølle. Celles-ci auraient été commises pendant le festival de musique Langeland, qui se tenait sur l’île de Fionie.

Les demandeurs d’asile déboutés exilés sur île déserte

En décembre, le DF avait déjà proposé d’exiler les demandeurs d’asile déboutés sur une ou plusieurs des 300 îles inhabitées au large de la côte danoise. À l’heure actuelle, près d’un millier de demandeurs d’asile déboutés au Danemark attendent leur expulsion.

La ministre danoise de l’Immigration Inger Støjberg (notre photo ci-dessous) a indiqué qu’elle était prête à examiner ce projet. Selon elle, celui-ci est intéressant, mais pas immédiatement réalisable.

Selon le DF les enfants de moins de 18 ans qui vivent dans des centres pour migrants ne devraient pas être autorisés à sortir dans les rues après 20 heures. Cela non seulement pour leur propre sécurité, mais aussi pour éviter qu’ils s’impliquent eux-mêmes dans des activités criminelles.

Le Premier ministre danois Lars Løkke Rasmussen (notre photo ci-dessous) avait déjà affirmé qu’il voulait résoudre les problèmes des ghettos du pays. Il est par exemple question de détruire les vieux immeubles et de déplacer les migrants vers d’autres quartiers.

En septembre, Rasmussen avait déjà mis en garde contre l’émergence de sociétés parallèles et de potentielles zones interdites au Danemark.

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