Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 13 janvier 2018

Compiègne : caillassages et heurts au Clos-des-Roses

Julien Barbare

Alors que les autorités se félicitaient d’une amélioration de la sécurité dans le quartier, des policiers ont été la cible d’une quarantaine de jeunes ce vendredi soir.

Le contrôle d’un scooter en infraction a dégénéré, ce vendredi soir, dans le quartier du Clos-des-Roses à Compiègne. Aperçu par une patrouille de la police municipale, le deux-roues a pris la fuite. « Un premier attroupement s’est formé, puis les policiers ont été caillassés », relate le commissaire Sébastien Chalvet.

Arrivée en renfort, la police nationale a elle aussi été victime de jets de pavés. Projetée, une barre de fer a endommagé un véhicule. Une trentaine d’agents compiégnois, soutenus par la Brigade anti-criminalité (BAC) de Creil, se sont rassemblés rue Philéas-Lebesgue, où un barrage de poubelles avait été dressé pour les accueillir.

Les forces de l’ordre ont fait fuir les manifestants avec une quinzaine de grenades lacrymogènes avant de se lancer à leur poursuite, partis en courant. Une partie de cache-cache qui a duré environ une heure et demie. « Une personne a été interpellée », a indiqué le préfet de l’Oise, Louis le Franc, venu sur place. Un mineur, placé en garde à vue.

 

-
Compiègne, le 12 janvier. Une trentaine de policiers - nationaux et municipaux - ont été déployés dans le quartier. LP/J.B.

 

Les habitants, eux, sont désabusés. « Cela faisait longtemps, soupire un homme. Il faut vraiment nettoyer tout ça. » Une femme assure que « depuis quinze jours, la tension montait, mais surtout parce que la police était très présente. »

Des événements qui surviennent deux jours après une réunion de quartier au cours de laquelle les autorités s’étaient félicitées des « progrès » accomplis. Après une période troublée par la fermeture de cages d’escalier et de violents affrontements, début 2017, « il y a eu une présence policière renforcée avec un certain nombre de résultats », s’était réjoui le maire (LR), Philippe Marini.

 

-
Compiègne, le 12 janvier. Au moins deux véhicules de police ont été endommagés. Ici, l’impact d’une barre de fer. LP/J.B.

 

« Il y a eu 70 gardes à vue en 2017, deux fois plus que l’année précédente, a-t-il assuré. Et trente procédures judiciaires, contre moins de dix en 2016. » Sébastien Chalvet, le commissaire, a confirmé que la police s’était « prioritairement investie » dans ce quartier de 4 000 habitants.

 

-
Compiègne, le 12 janvier. Les services de la ville sont venus ramasser des pavés préparés par les jeunes. LP/J.B.

 

« C’est comme si ça allait trop bien », soupire Oumar Ba, élu référent du quartier, ce vendredi soir. Il se réjouissait pourtant, mercredi lors de la réunion, que la police puisse à nouveau patrouiller au Clos-des-Roses à pied. « La plupart de ces jeunes qui ont affronté la police n’habitent même pas ici. »

 

-
Compiègne, le 12 janvier. Les troubles ont duré environ une heure et demie. Des patrouilles devaient rester sur place pour sécuriser le quartier. LP/J.B.

Source 

Les commentaires sont fermés.