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dimanche, 14 janvier 2018

Voitures brûlées, tirs, braquages et agressions : le bilan du nouvel an en Bretagne ...

La nuit du nouvel an a à nouveau été très animée, tant en Bretagne historique qu’en France. Nous nous sommes livrés à un recensement détaillé de la délinquance de voie publique dans les cinq départements bretons, d’Ouessant à Clisson, du 23 décembre au 2 janvier.

Sur l’ensemble de la France, le Ministère de l’Intérieur a avoué 1031 voitures brûlées, 510 gardes à vue, 8 policiers, 3 militaires de l’opération Sentinelle et 3 gendarmes blessés. En Bretagne, 55 voitures ont brûlé dont près de 40 à Nantes et son agglomération.

En Bretagne, l’année commençait par une bonne soufflante – ou une petite brise bretonne légère. La tempête Carmen, ses arbres arrachés, ses poteaux d’électricité tombés, le poulailler sur les quatre voies, des multiples interventions de pompiers un peu partout. En France, l’actualité était dominée par les multiples agressions des membres des forces de l’ordre.

En France, outre le lynchage d’une policière à Champigny qui a fait ressortir la ghettoïsation volontaire de bien des quartiers sensibles et l’échec au moins partiel de la politique de rénovation urbaine (ANRU), des policiers et gendarmes ont été agressés à plusieurs reprises. A Stains (93) le 30 décembre alors qu’ils venaient de sauver trois enfants des flammes, à Aulnay-sous-Bois (93) le 1er janvier à 18h, à Cailloux-sur-Fontaine (Rhône) le 1er janvier à 3h du matin. Et ce sans compter les multiples agressions de pompiers, notamment dans le sud de la France à Noël – à Bordeaux (les Aubiers) le 24 au soir, à Millau et Decazeville le 25, à Rillieux la Pape (69) le 27, à Toulouse (la Reynerie) le 31 à 18h30, à Saint-Jacques de la Landes, près de Rennes, le 1er janvier…

Du côté des voitures brûlées, là encore, ce sont des villes fort loin de la Bretagne qui se sont illustrées. Parfois bien avant le 31 comme Pont de Vaux (au moins 7 voitures brûlées le 27 décembre), Strasbourg et son Eurométropole (54 voitures incendiées du 24 au 30, encore 75 dans la soirée du 31), Paris et la petite couronne (163 voitures incendiées dans la soirée du 31), Mulhouse et ses environs (30 voitures brûlées dans la soirée du 31), Toulouse (40 voitures brûlées le soir du 31) etc.

Mais selon le sociologue Michel Wieviorka – qui a les moyens de planquer sa voiture au Réveillon visiblement – « c’est avant tout ludique ». Surtout pour les infortunés propriétaires des voitures! ...

Des tirs pour bien finir l’année

En Bretagne, la délinquance de fin d’année a été marquée par des tirs. D’abord à Châteaubriant, au nord de la Loire-Atlantique, le 23 décembre, vers 8h dans la rue Quenillet. Un jeune homme de 19 ans reçoit un plomb dans la cuisse; un homme de 32 ans est arrêté. Il avait déjà été condamné quatre fois pour violences.

Une dispute aurait éclaté sur fond d’alcool – elle fait réagir jusqu’au maire Alain Hunault dans les colonnes de nos confrères d’Ouest-France (24/12) : « On ne va pas admettre de recevoir tout un tas de gens qui n’ont rien à voir avec Châteaubriant et surtout rien à y faire ». C’est qu’elle se corrèle avec une augmentation de la délinquance et de la population d’origine immigrée dans le cœur historique de Châteaubriant, depuis plusieurs années – les HLM de Nantes y envoient certains de leurs locataires difficiles, comme Paimboeuf accueille ceux de Saint-Nazaire.

Très logiquement, l’association Solimée qui milite pour que Châteaubriant et ses environs accueillent massivement des migrants et des demandeurs d’asile monte au créneau contre le maire : «  Doit-on comprendre que M. le maire, au moment où l’humanité a besoin de fraternité, de solidarité et de bienveillance, voudrait instituer un droit d’entrer dans la ville et réduire le droit à circuler librement ? », tout en reconnaissant que le maire puisse être « excédé » par la délinquance récente « voitures brûlées ,vols, agressions ». Lesdites voitures ont brûlé à plusieurs reprises à la Ville aux Roses, en novembre et décembre 2017. Le maire ne s’est pas laissé faire et s’est montré remonté contre le « ridicule chantage moral » de l’association.

Loin de Châteaubriant, un nouvel épisode de règlements de comptes entre bandes de quartiers sensibles se déroule à Nantes le 25 décembre : un jeune homme poursuivi par deux autres, le 25/12 vers 14h30 rue Alain Colas, à quelques centaines de mètres du Conseil régional. Un des poursuivants est armé d’un pistolet; le jeune est blessé au pied. La victime a refusé de se faire opérer et de signer son PV d’audition – du reste, elle est défavorablement connue des forces de l’ordre, et de type nord-africain.

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