Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 17 janvier 2018

Un candidat évoque la défense de la «race blanche» en Italie

Les déclarations dimanche d'un candidat aux élections du 4 mars sur la défense de la «race blanche» ont provoqué un tollé en début de semaine et mis en lumière le rapprochement toujours plus affirmé de Silvio Berlusconi avec ses alliés d'extrême droite.

Pour Attilio Fontana, candidat à la présidence de la région Lombardie de la Ligue du Nord (LN, extrême droite) avec le soutien de Forza Italia (FI, parti de droite de M. Berlusconi), l'Italie doit «faire des choix» face aux migrants.

«Nous devons décider si notre ethnie, si notre race blanche, si notre société doit continuer à exister ou si elle doit être supprimée», a-t-il déclaré lors d'un long entretien dimanche à la radio.

Allié de la Ligue pour les législatives et les régionales du 4 mars en Lombardie (région de Milan) et dans le Latium (région de Rome), le patron de FI, Silvio Berlusconi, a regretté publiquement «une expression malheureuse» et admis plus discrètement, selon la presse, qu'il n'était pas convaincu au départ par la candidature de M. Fontana.

Mais il a aussi estimé que ce serait «une grave erreur de focaliser l'attention sur une parole de trop et non sur le risque que l'Europe perde son identité». «Les faux bons sentiments (...), sous la poussée de vagues migratoires incontrôlées, peuvent miner les bases de notre société», a-t-il insisté.

Des propos qui se rapprochent de ceux que le chef de la Ligue, Matteo Salvini, partenaire du Front National français à Bruxelles, répète en boucle sur la menace d'une «substitution ethnique» plus religieuse que raciale.

«Nous sommes attaqués. Notre culture, notre société, nos traditions et notre mode de vie sont menacés. Une invasion est en cours, la couleur de la peau importe peu, mais le risque est réel: des siècles d'histoire risquent de disparaître face à une islamisation encore sous-évaluée», a-t-il affirmé lundi.

Alors que l'Italie a vu débarquer sur ses côtes plus de 600 000 migrants depuis 2014, pour la plupart africains, musulmans comme chrétiens, Matteo Renzi, chef du Parti démocrate (PD, centre gauche, au pouvoir), a jugé de son côté que «le derby entre la rancœur et l'espérance sera le vrai défi» du scrutin.

Source

Face au tollé provoqué par ses propos, il a plaidé lundi le «lapsus», avant d'assurer mardi qu'il faudrait «changer la Constitution parce qu'elle est la première à dire que les races existent», alors que le terme ne figure que dans l'article établissant l'égalité de tous sans aucune distinction.

Les commentaires sont fermés.