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mercredi, 24 janvier 2018

Le grand remplacement pour les nuls comme Renaud Dély, de Marianne

Le grand remplacement pour les nuls comme Renaud Dély, de Marianne

Surdité et aveuglement sont des tares journalistiques persistantes. A croire que nos scribouillards subventionnés en sont tous pourvus dès la naissance. A cela s’ajoute une consanguinité désastreuse avec le pouvoir.

Renaud Dély, rédac’chef de Marianne, n’échappe pas à la règle.

Il ne voit rien, il n’entend rien mais, cependant, il cause.

Pour dire ceci :

« […] aux yeux d’une frange de l’opinion chauffée à blanc par l’hystérie identitaire ambiante, le migrant fait figure d’épouvantail, d’apprenti terroriste, voire de séide d’une « cinquième colonne » décidée à mettre en œuvre le complot du « grand remplacement » fantasmé par l’extrême droite ».

Mme Lauwaert, vous ne retrouvez plus le Bruxelles de votre enfance ? Molenbeek transformée en souk oriental ? Pure vue de l’esprit allons !

http://resistancerepublicaine.eu/2018/01/18/bruxelles-tra...

Mme Tasin, lorsque vous êtes convoquée une énième fois au nouveau palais de justice, porte de Clichy, vous trouvez le quartier tout pourri rempli d’une faune cosmopolite ? De l’ouverture d’esprit que diable !

http://resistancerepublicaine.eu/2017/08/14/jai-recu-une-...

M Kempenich, vous vous plaigniez de ne plus pouvoir cuisiner un petit salé parce que votre boucher habituel, avenue Jean Lolive à Pantin, a rendu son tablier ? Essayez le tajine à la boucherie Djurdjura, la pizza halal, le traiteur asiatique pas haram ou le kebab Anadolu d’à côté. Un peu plus loin, n’oubliez pas d’aller vous coiffer chez Fethi à Oran coiffure.

 Non, non, vraiment, le grand remplacement n’existe que dans les fantasmes des patriotes au cœur sec refusant l’hospitalité aux miséreux du monde entier.

Mais qui est ce Renaud Dély qui ne vit pas sur la même planète que nous ?

Ancien élève du Centre de formation des journalistes de Paris (où 100% des étudiants votent à gauche ou à l’extrême gauche), il entre successivement à Libération, au Parisien, à Marianne, France Inter, au Nouvel Observateur (sous l’autorité de Laurent Joffrin-Mouchard) et devient, enfin, directeur de la rédaction de Marianne en juin 2016.

Il a pondu également un rapport, ne riez pas, sur « la situation de la presse en France, son financement et les conditions de son indépendance » pour Terra Nova, le laboratoire d’idées du PS, qui avait conseillé de caresser dans le sens du poil les immigrés, considérant que les ouvriers français étaient trop attirés par le FN pour que le PS perde son temps avec eux.

Et pour finir, il coanime l’émission 28 minutes sur Arte avec Élisabeth Quin et Nadia Daam (celle qui traite Elizabeth Lévy d’alcoolique).

Lors de son lancement en 1997 par Jean-François Kahn et Maurice Szafran, Marianne, par son indépendance d’esprit, détonnait dans le milieu de la presse hebdomadaire. Puis JFK parti, le journal part progressivement à vau-l’eau.

Tandis que les ventes de Valeurs Actuelles, à l’idéologie opposée, explosent, Marianne périclite.

Depuis 2011, l’hebdomadaire épouse désormais une ligne éditoriale bien ancrée à gauche, ce qui ne l’empêche pas d’être déclarée en cessation de paiement en 2017, ceci expliquant peut-être cela. C’est le 49e média le plus subventionné de France.

http://www.lefigaro.fr/medias/2017/01/03/20004-20170103AR...

http://www.actufinance.fr/actu/aides-journaux-subventions...

« De toute la presse « mainstream », Marianne est le seul magazine à sonder à intervalles réguliers sa rédaction. Le prétexte en est la présidentielle. En avril 2012, la rédaction votait avant tout le monde, espérant montrer la voie au bon peuple. Sans surprise, François Hollande arrivait en tête avec 40% des suffrages, talonné par Jean-Luc Mélenchon totalisant 31,7%. Ex æquo, François Bayrou et Nicolas Dupont-Aignan plafonnaient à 8,3%. Ex æquo, Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen l’étaient eux aussi, avec… aucun suffrage » (Observatoire du journalisme).

« N’est-il pas étonnant au sein d’une démocratie, que 6% seulement des journalistes osent se déclarer électeurs de droite, quand on estime qu’au moins 50% des Français votent ainsi ? Ou que 87% des journalistes s’affirment favorables à la régularisation automatique de tous les “sans-papiers” ? Il faudrait être quelque peu naïf, après cela, pour s’étonner du fossé, abyssal, qui se creuse entre la caste journalistique et la population. » remarquait alors Philippe Cohen, au vu des résultats de ce sondage.

Jean-François Kahn, lucide, expliquait ainsi cette dérive :

« Les journalistes, dans leur immense majorité issus qu’ils sont du même milieu, formés à la même école, fréquentant les mêmes espaces, porteurs des mêmes valeurs, imprégnés du même discours, façonnés par la même idéologie, structurés par les mêmes références, ayant souvent connu la même évolution ou le même cursus, finissent pas penser presque tous pareils ».

Et l’Observatoire du journalisme de conclure : « C’est bien leur droit et, bien qu’il soit regrettable, personne ne leur reproche cet élitiste mimétisme de caste. En revanche, nous avons le droit de savoir d’où ils parlent, au nom de qui et de quoi. C’est bien le minimum en terme de droit à l’information ».

N’est-ce pas M Renaud Dély ?

« Notre opinion » par Renaud Dély, Marianne n°1088 (19 au 25 janvier 2018)
 

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