vendredi, 26 janvier 2018
Futures élections en Italie : les évêques contre les nationalistes et les identitaires
Les évêques italiens sont comme les évêques français : des collaborateurs du Grand Remplacement !
Hier, lundi 22 janvier 2018, le cardinal Gualtieri Bassetti, l’actuel président le la Conférence épiscopale italienne (CEI), est entré de plain-pied dans la politique italienne et les futures élections parlementaires qui auront lieu le 4 mars 2018.
Lors de son discours d’ouverture du Conseil épiscopal permanent qui se tient jusqu’à jeudi prochain, il s’est aligné sur la doxa immigrationniste et immigrophile du pape François. Et a sévèrement critiqué toute position un tant soit peu nationaliste. Dans son viseur le parti de Matteo Salvini, la Ligue (La Lega), et ses positions identitaires. Tout particulièrement il a pointé du doigt les récentes déclarations d’un ligueur, Attilio Fontana, ancien président du Conseil régional de Lombardie, qui le 15 janvier dernier s’était exprimé vigoureusement sur l’identité :
« Nous ne pouvons accepter tous les immigrés qui arrivent : nous devons décider si notre ethnie, notre race blanche, notre société doivent continuer à exister ou doivent être effacées. »
Pour Mgr Bassetti, ces paroles sont intolérables et le ramènent aux heures les plus sombres de l’histoire italienne :
« Il faut réagir à une culture de la peur qui, même si elle est parfois compréhensible, ne peut se transformer en xénophobie ou carrément évoquer des discours sur la race que nous pensions enterrés définitivement. Ce n’est pas en fermant les portes que s’améliorera la situation du pays. »
Et a-t-il ajouté « en faisant siennes les paroles à Paul VI » :
« Face à l’obstacle du ‘racisme’ qui empêchait d’édifier ‘un monde plus juste et plus structuré selon un solidarité universelle’ Montini évoqua la ‘charité universelle qui embrasse tous les membres de la famille humaine’. Et nous-aussi aujourd’hui, au nom de Dieu et de la justice, nous pouvons nous reconnaître avec joie comme frères et sœurs d’une unique famille humaine. »
Il a donc exhorté les évêques à convaincre les Italiens « d’aller voter avec un sens de responsabilité par rapport à la communauté nationale » tout en soulignant « la valeur démocratique du vote ». Aller voter mais pas la Ligue qui est contre l’immigration, tel est en substance le message à diffuser !
Mais comme il n’est pas à une contradiction près, – la contradiction est certainement la marque de fabrique la plus visible de ces évêques conciliaires inconditionnels d’une marmelade de concepts sentimentaux et hétérodoxes -, il s‘est plaint juste après du trop grand nombre de jeunes italiens, qui à cause de la pauvreté et de la situation économique, sont « contraints souvent à une amère et douloureuse émigration » ! Et cet esprit pluriel pense que l’immigration va améliorer la situation…
Matteo Salvini a rapidement réagi à ce coup de crosse de l’homme mitré :
« J’expliquerai à Mgr Bassetti que la Ligue est l’unique antidote au racisme et pourquoi l’immigration doit être contrôlée, régulée et limitée puisqu‘il y a des millions d’Italiens en difficultés. »
Le chef de la Ligue assure, dans les colonnes du quotidien italien La Repubblica, ne pas se sentir attaqué par les paroles du prélat et clarifie la position de son parti :
« Nous, nous sommes préoccupés par la disparition d’une culture et je pense que cette même CEI doit être elle-aussi préoccupée si ce sont nos valeurs qui sont en danger.
« La ligue est le seul rempart contre la confusion. »
Matteo Salvini, en outre, a déclaré vouloir rencontrer le cardinal Bassetti pour
« expliquer ce que réalisent nos maires et nos présidents de régions pour intégrer et ce que nous ferons au gouvernement pour garantir une immigration contrôlée et qualifiée. »
Il n’est pas du tout certain, cependant, que Mgr Bassetti accepte la rencontre, le courage n’étant pas la principale qualité de ces bien-pensants si ouverts sur les autres… enfin presque !
Francesca de Villasmundo
09:18 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.