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lundi, 22 février 2016

Des milliers de migrants sont bloqués en Grèce

La Grèce a annoncé lundi qu'elle avait entrepris des actions diplomatiques pour débloquer le problème de milliers de migrants et réfugiés bloqués à la frontière avec la Macédoine depuis que celle-ci a décidé vendredi de ne plus laisser passer les Afghans.

Une famille de réfugiés attend de passer la frontière entre la Grèce et la Macédoine, près du village grec d'Idomeni, dans la nuit du 21 février 2016
Une famille de réfugiés attend de passer la frontière entre la Grèce et la Macédoine, près du village grec d'Idomeni, dans la nuit du 21 février 2016 (AFP/SAKIS MITROLIDIS)

Plus de 5.000 migrants étaient bloqués lundi au poste-frontière d'Idomeni, dernière ville grecque (nord) avant la Macédoine, alors que le rythme de passage de migrants "s'est fortement ralenti", selon une source policière locale.


Au Pirée, principal port grec près d'Athènes, 3.000 migrants et réfugiés sont arrivés lundi matin, selon le ministère chargé de l'Immigration, mais les cars qui habituellement les transfèrent vers Idomeni n'étaient plus autorisés à quitter Athènes, selon la même source.


"Nous avons entamé des actions diplomatiques (...) nous pensons que le problème sera résolu", a tenté de rassurer le ministre chargé de la politique d'Immigration Yannis Mouzalas, à la chaîne publique du Parlement
Ce blocage du flux migratoire vers les pays de l'Europe centrale ou du Nord, où jusqu'ici les Syriens, les Irakiens et les Afghans étaient autorisés à traverser la frontière greco-macédonienne, intervient alors que l'Autriche a décidé unilatéralement vendredi de n'admettre plus que 80 demandeurs d?asile par jour, ainsi que 3.200 migrants en transit.


Tous doivent se présenter au poste autrichien de Spielfeld, à la frontière slovène, où un important dispositif a été mis en place.


"Si l'Autriche ferme ses frontières, il y aura un effet domino" sur la route migratoire via les pays des Balkans, avait prédit alors une source gouvernementale grecque.


Les îles grecques restent la principale porte d'entrée des migrants en Europe. Après leur enregistrement sur les îles, ils se rendent au Pirée, grand port d'Athènes, d'où ils prennent le car pour aller à Idomeni avant de quitter la Grèce, surtout pour l'Allemagne et les pays scandinaves.
"Nous faisons des préparatifs de telle sorte que si le problème n'est pas résolu, s'il y a une violation des décisions européennes par la Serbie et Skopje, nous soyons capables de gérer le problème qui sera créé en Grèce, a déclaré M. Mouzalas.

Source : Le Parisien

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