mercredi, 24 février 2016
Un ex-militaire condamné à 6 mois de prison
Un ancien militaire de 26 ans, évoluant dans le milieu de l'ultra-droite et déjà condamné pour avoir lancé un cocktail-molotov contre une mosquée en Gironde, a écopé de six mois de prison ferme pour "détention d'armes". Jugé mardi par le tribunal correctionnel de Libourne, le jeune homme a également été condamné à une interdiction de détenir des armes soumises à déclaration pendant trois ans. Les armes et munitions saisies à son domicile ont été confisquées.
Ces armes avaient été découvertes le 19 janvier lors de perquisitions administratives menées dans le cadre de l'état d'urgence. Les gendarmes avaient découvert au domicile de l'ancien militaire, sans profession, trois armes longues et 500 munitions. Trois autres armes avaient été découvertes sur ses indications au domicile de sa compagne. Parallèlement, une autre perquisition menée au domicile de son père avaient conduit à la saisie de 28 armes et plus de 12.500 munitions. Un atelier artisanal et de la poudre noire permettant de confectionner des munitions avaient été également découverts.
Les deux hommes étaient décrits comme "profondément xénophobes, profondément racistes, vivant dans une théorie du complot". "Ils pensent qu'à un moment donné, ils vont devoir se défendre et vivre dans leur maison coupés du monde pendant le plus longtemps possible", avait-on précisé à la préfecture.
Agé de 56 ans, et jusque là sans antécédent judiciaire, le père a été incarcéré lundi pour avoir violé son contrôle judiciaire sur l'interdiction de détenir des armes. L'ancien militaire avait déjà été condamné en octobre 2014 à Paris à trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis, pour avoir lancé un cocktail-molotov contre la mosquée de Libourne en 2012. L'attaque n'avait pas fait de victime et très peu de dégâts car les pompiers casernés juste en face de la mosquée étaient rapidement intervenus. Il avait par ailleurs été interpellé en août 2013 car il projetait de tirer sur une mosquée à Vénissieux, dans la banlieue de Lyon. Il avait toutefois renoncé à son projet la veille de son interpellation et bénéficié d'un non-lieu pour ces faits.
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