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samedi, 27 février 2016

L’urbanislamisation

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En France, nous vivions dans un environnement urbain de qualité, en constante amélioration, souvent véritable lieu de plaisir. Plaisir des yeux, que l’Histoire nous offre quand, au hasard des rues, nous découvrons les richesses de notre patrimoine qui racontent les siècles passés… Plaisir confirmé par le travail des architectes et urbanistes contemporains – le Vieux-Port à Marseille, les quais du Rhône à Lyon, devenus très agréables.

Plaisir aussi quand les trottoirs propres, les rues ordonnées, les entrées d’immeubles bien tenues jalonnent le chemin de nos flâneries le long des terrasses de cafés peuplées de femmes et d’hommes mélangés dans une belle mixité… Plaisir aussi de flâner, sans contrainte vestimentaire autre que celle de la décence universelle, au milieu de ces espaces verts qui nous accueillent, toujours propres, parfois agrémentés de fontaines près desquelles on peut trouver un banc où s’asseoir.

Tous endroits où il est encore possible de rêver, de lire ou de téléphoner en toute quiétude, de se reposer, de sourire aux « amoureux qui se bécotent sur les bancs publics » ou, simplement, de regarder jouer les enfants surveillés par une maman, cheveux au vent, jambes fines, bras bronzés, souriante… Douce France !

Ce plaisir de vivre, on le trouvait aussi, jadis, avant les années cinquante, au cœur des capitales d’Afrique du Nord (Casablanca, Tunis et Alger), privilégiées entre toutes. Investissements, travail d’urbanistes célèbres – René Danger, Henri Prost ou Tony Socard – avaient permis de construire, autour de la Casbah d’origine turque, une capitale internationale moderne et fonctionnelle. Les bâtiments, dessinés et construits sous Napoléon III, notamment par Frédéric Chassériau, concepteur du célèbre boulevard aux arcades similaires à celles de la rue de Rivoli, apportèrent la touche finale à cette ville qui fut, longtemps, aussi belle que Nice ou Marseille.

Mais le constat est aujourd’hui tragique : « Casablanca est un monstre ! » déclarait, il y a peu, Miloud Chaâbi, président de l’ULPIM (Union des lotisseurs et promoteurs immobiliers du Maroc). Quant aux volets bleus des immeubles haussmanniens, les façades écaillées, les entrées délabrées et insalubres d’Alger, ils donnent le ton du futur de nos capitales. Seule Tunis, plus discrète, avait gardé sa clarté et sa propreté… jusqu’à la révolution de jasmin. Depuis, c’est devenu un dépotoir.

Dans les villes européennes, on assiste à cette même dégradation de certains quartiers entiers. Le premier signe visible est la présence, dans les rues, d’hommes aux visages fermés et au regard provoquant ; inoccupés, ils glandent sur les trottoirs du matin au soir et, le vendredi, ils se répandent sur la chaussée à l’heure de la prière…

Les boutiques aux néons blafards, les cafés, kebabs ou autres restaurants transpirent leur sainte « halalité », les magasins de caftans ou de djellabas, les bazars de valises pour retourner (provisoirement) au bled se succèdent dans les rues dont les trottoirs deviennent chaque jour plus sales. Aux rares terrasses, encore des hommes, buvant leur café accompagné du rituel verre d’eau, le regard appuyé sur la rare passante occidentale qui ose encore déambuler dans ces rues.

Voyez le quartier Paul-Bert, par exemple, à Lyon ; passez dans les rues du vieux Grasse, la ville du parfum ; ou encore dans celles du quartier tristement célèbre de la Goutte-d’Or, à Paris. Plus rien à envier aux villes du Maghreb… Les exemples sont partout, Calais – devenue célèbre -, Carpentras, Avignon, Dreux, Bordeaux, Strasbourg, Lille ! Les banlieues ne suffisent plus, la médina vient à vous.

Désordre, anarchie des couleurs de façades, vitrines glauques, sensation oppressante, propreté relative et absence de joie de vivre ont – définitivement ? – marqué ces quartiers. Et, pour accélérer cette « urbanislamisation », on favorise la construction de mosquées à marche forcée ; comme à Bordeaux !

Jean-Louis Chollet

Source : Boulevard Voltaire

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