Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 11 mars 2016

Les clubs de sport amateur, des pros de la radicalisation ?

moeen-ali-worcestershire-cricket.jpg

Attitudes communautaristes, endoctrinement au djihad… Les clubs de sport amateur supposés représenter « un formidable outil d’intégration et de lutte contre l’exclusion » seraient devenus « un vecteur de communautarisme et de radicalité ». C’est ce que révèle le député LR Laurence Arribagé, interviewée par La Dépêche. Une note du Service central de renseignement territorial l’avait fait avant elle, en plus de la Fondation d’aide aux victimes du terrorisme ou du CNRS.

S’appuyant justement sur cette dernière, le député de Haute-Garonne demande donc, sur le sujet, la création d’une commission d’enquête « pour à la fois comprendre les racines de la radicalisation […] mais aussi se servir du sport pour combattre ce phénomène, car il touche toutes les régions […] »

Pour exemple, dans le rapport livré à Matignon, en octobre 2015, on apprend qu’à Joué-lès-Tours, deux clubs de boxe recrutent selon l’orientation religieuse et qu’un des éducateurs est un Tchétchène fiché S.

À Perpignan, ils sont deux à être également fichés, en charge d’un club de foot. Aux Ullis (Essonne), les cours de gym sont exclusivement réservés aux femmes. À Auxerre, on prie dans les vestiaires, tandis que dans l’Ain, le club ne voit pas d’inconvénient à interrompre l’entraînement pour faire la prière.

Interdit aux filles, refus de serrer la main des mamans, port des tenues traditionnelles musulmanes, prises de douche tout habillé, disséminés partout en France, des clubs sportifs se sont, au fil du temps, transformés en outil de propagande communautariste et islamiste. Et si, ainsi que le soulignait, en octobre 2015, le délégué général de l’Agence pour l’éducation par le sport Jean-Philippe Acensi, « malheureusement, ce n’est pas un phénomène nouveau », en relatant un fait similaire en 2001, à Tourcoing, pour le politologue Olivier Roy, le phénomène prend ses racines dès les années 90. À partir desquelles s’est observée une « radicalisation ininterrompue de jeunes Français, musulmans ou convertis […] »

« Nous ne sommes pas les bras ballants », assurait en octobre dernier le secrétaire d’État aux Sports Thierry Braillard. Depuis le temps, un peu, tout de même…

Ainsi, face à l’ampleur de ces « comportements inacceptables », que propose l’élue Les Républicains Laurence Arribagé ? « D’abord, il faut être vigilant », avance-t-elle prudemment ; d’ailleurs, elle « ne croit pas à la politique du bâton ». Ça commence fort ! Ensuite, il faut s’assurer « que certains faits sont avérés ». Mais le rapport truffé de témoignages édifiants, sur lequel elle appuie sa demande d’enquête, il compte pour du beurre ? Bon, mais si de tels faits lui étaient rapportés, envisage-t-elle de revoir l’attribution des subventions, lui demande le journaliste. Pas vraiment. Pour le député LR Arribagé, « nous n’en sommes pas là »… C’est vrai, ça, tous les clubs sportifs ne radicalisent pas, c’est rassurant !

Au fond, une commission d’enquête pour si peu… cherchez l’erreur !

Caroline Artus

Source : Boulevard Voltaire

 

Les commentaires sont fermés.