Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 15 mars 2016

Dès mardi, des visas électroniques obligatoires pour entrer au Canada

7875g_autorisation-voyage_sn635.jpg

À partir du 15 mars, des touristes originaires de plus de 40 pays devront se munir d'un visa électronique pour entrer au Canada par avion. Mais dans le but de mieux communiquer ce changement, le gouvernement offre une période de grâce de six mois aux voyageurs, pendant laquelle ils ne subiront pas de conséquences s'ils entrent au Canada sans le visa.

L'autorisation de voyage électronique (AVE) est un mini-visa qui coûtera 7 $ aux voyageurs des pays touchés et qui sera valide pour une période de cinq ans. Cette mesure avait été annoncée par le gouvernement conservateur pour permettre de mieux examiner des informations sur les touristes qui entraient jusqu'à maintenant au Canada sans visa.

Pour Ottawa, l'AVE va permettre d'éviter que des voyageurs se fassent bloquer l'accès à leur entrée au Canada. La mesure touche les ressortissants de plus de 40 pays, dont de nombreux Européens.

Aux États-Unis, seuls les résidents permanents devront se procurer l'AVE, pas les citoyens.

Dès le 15 mars, les voyageurs doivent s'inscrire sur Internet et obtenir leur AVE avant leur arrivée ou leur transit au Canada par avion. Mais pendant les six prochains mois, ces touristes ne seront pas pénalisés s'ils n'ont pas en leur possession le mini-visa.

« Tout le monde n'est pas encore prêt. On va donner encore des mois pour que les gens puissent mieux se préparer pour cela. »

  • John McCallum, ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté

Un délai qui plaît à la France

L'ambassade de France à Ottawa avait demandé au gouvernement fédéral une période d'exemption. « C'est essentiel. On respecte les décisions prises par le Canada. Seulement, on avait une petite inquiétude par rapport au laps de temps nécessaire pour informer la communauté française, les citoyens français de ce changement. En plus on est en mars, on voit poindre les vacances d'été avec un "rush" assez important de touristes français qui vont venir au Canada », explique Stéphane Schorderet, porte-parole de l'ambassade.

Les diplomates français entendent profiter de ces six mois pour mieux expliquer l'AVE à ses ressortissants. Les Français doivent déjà faire une demande d'autorisation de voyage semblable lorsqu'ils se rendent aux États-Unis.

Le Canada, de son côté, a multiplié ces derniers jours les publications dans les réseaux sociaux pour rappeler l'existence et le fonctionnement du mini-visa. Le ministère de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté affirme avoir mené une campagne publicitaire dans les pays touchés par l'AVE où le nombre de touristes visitant le Canada est important. Le gouvernement canadien fait aussi de la publicité sur des sites populaires comme Expedia et Tripadvisor.

Les citoyens canadiens qui ont également une citoyenneté d'un pays touché par la nouvelle mesure n'auront pas à faire de demande d'AVE. Ils devront s'assurer d'entrer par avion au pays avec un passeport canadien valide.

La question de la gestion des informations personnelles

Les visiteurs doivent remplir un formulaire sur lequel il leur faut notamment indiquer leurs coordonnées et leurs informations de passeport. Selon la députée néo-démocrate Hélène Laverdière, le Canada doit s'assurer de bien protéger ces informations de ressortissants étrangers.

« Si c'est fait de manière à faciliter la vie des voyageurs pour un prix qui demeure relativement pas trop élevé, ça ne devrait pas décourager les voyageurs. Si c'est très intrusif et si les gens savent qu'ils n'ont pas de garantie sur la préservation des informations personnelles qu'ils vont donner, là il peut y avoir un danger. »

— Hélène Laverdière, porte-parole du NPD en matière d'affaires étrangères

Le ministère de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté assure que les informations seront stockées dans une base de données sécuritaire.

Raphaël Bouvier-Auclair

Radio Canada

 

 

Les commentaires sont fermés.