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mardi, 15 mars 2016

Rosny : un élu ex-FN fait annuler une subvention au nom de la laïcité

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La laïcité a-t-elle été malmenée à Rosny-sous-Bois ? Pierre-Claude Pailhoux, conseiller municipal ex-FN, semble le penser. Et la justice vient de lui donner raison.

L’élu avait attaqué devant le tribunal administratif de Montreuil une subvention de 17000€ accordée à l’association Agir + très proche des milieux musulmans. Une subvention qui contrevenait ainsi au principe de séparation de l’église et de l’Etat. De son côté, Claude Capillon, maire LR, reconnaît un manque de vigilance. Il a décidé de ne pas faire appel.

Agir + est, en fait… une création de la municipalité. En 2010 est évoquée la question de la construction d’une mosquée. C’est l’association des musulmans de Rosny (AMR) qui supervise le projet. Mais dès lors, il paraît compliqué pour elle de s’occuper aussi d’activités culturelles tout en recevant des subventions municipales. Agir + est donc créée afin de s’occuper entre autres de soutien scolaire et d’alphabétisation…

Au fil du temps, cette frontière s’est effacée. Et aujourd’hui, Agir + se retrouve, selon les magistrats, à «collecter des fonds pour la construction de la mosquée et à l’organisation de séjours vacanciers conformes aux préceptes de la religion musulmane [...] L’association doit être regardée comme ayant également des activités à caractère cultuel ».

Il n’en fallait pas plus pour déclencher l’ire de Pierre-Claude Pailhoux. «Le maire est loin d’être le grand chantre de la laïcité qu’il prétend incarner, s’insurge-t-il. C’est une subvention uniquement politique qui a pour but de flatter la communauté musulmane. Et quand on sait qu’un foyer sur deux ne paie pas d’impôt à Rosny, on voit que l’argent est bien distribué… »

Des remarques qui laissent Claude Capillon de marbre : «Jusqu’en 2010, nous subventionnions l’AMR sur des activités de soutien scolaire mais depuis la création d’Agir +, ce n’est plus le cas, contre-attaque-t-il. Agir + n’a pas respecté ses obligations, nous allons demander le remboursement de la somme et redéfinir avec l’association un contrat d’objectifs qui sera vérifié tous les six mois. » Concernant les accusations de communautarisme, le maire les rejette en bloc : «Avant l’élection de 2014, j’ai décidé de réduire le projet mosquée de 4500m2 à 1500 m2, rappelle-t-il. Cela ne m’a pas empêché d’être élu. »

Sebastien Thomas

Source : Le Parisien

 

 

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