mardi, 15 mars 2016
‘Erdogan veut islamiser l’Europe’
La semaine dernière, Ankara a proposé de reprendre les réfugiés ayant accosté en Grèce en échange de 3 milliards d’euros d’aide financière additionnelle et d’une accélération des négociations d’adhésion à l’Union européenne. Les Nations Unies ont averti que cet accord était susceptible de contrevenir au droit d’asile international, car les réfugiés n’auraient pas la possibilité de solliciter l’asile dans le pays où ils sont initialement arrivés.
L’islamisation de l’Europe
Le quotidien bulgare Dnevnik affirme que “l’expansion des musulmans, et par dessus tour, de la communauté turque en Europe est l’un des objectifs de long terme du gouvernement islamique à Ankara”, et il s’inquiète des implications du libre accès à l’Europe pour les 77 millions de Turcs:
“Les déplacements sans visa au sein de l’Union européenne pour les citoyens turcs sont un moyen très efficace pour parvenir à cet objectif. L’accès sans visa que la Turquie a accordé aux citoyens de plusieurs pays arabes a principalement ouvert ses frontières et mené à une intégration très profonde de la Turquie à la communauté du Moyen-Orient. L’ouverture des frontières de l’UE pour la Turquie ne signifie rien de moins que transformer l’Europe et le Moyen-Orient en une grande zone sans frontière.
Nous ne pouvons que deviner le nombre de personnes de la région qui se déplaceront vers l’Europe après cette “libéralisation” de visa”.
La migration comme un outil géopolitique
Pour le journal autrichien Salzburger Nachrichten, la crise des réfugiés offre une opportunité en or de gagner plus de pouvoir pour certains politiciens:
“Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi était considéré comme un soutien du terrorisme, qui tentait de fabriquer une bombe nucléaire. Mais cela n’a pas empêché les pays de l’UE de lever les sanctions contre ce despote. Car Kadhafi utilisait les gens comme une arme politique en leur promettant de protéger l’Europe des réfugiés africains. […]
Cette fois-ci, c’est la Turquie qui est censée stopper l’afflux de réfugiés. Beaucoup de gens en Europe estiment que c’est choquant parce que le pays ne semble pas être un partenaire fiable. En assignant un rôle de garde-frontière à la Turquie nous démontrons à quel point la migration est devenue un outil géopolitique”.
Mylène Vandecasteele
07:50 | Lien permanent | Commentaires (0)
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