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mercredi, 16 mars 2016

Une figure de l'extrême droite rémoise libérée dans l'attente de son jugement pour trafic d'armes

 

 

 

Thierry Maillard, figure de l'extrême droite rémoise incarcérée depuis juin 2015 pour trafic d'armes de guerre ou de défense, a été libéré mardi et placé sous contrôle judiciaire, contre l'avis du procureur qui requérait son maintien en détention provisoire.

 

Son jugement a été renvoyé au 10 mai par le tribunal correctionnel de Reims.

Il est reproché à M. Maillard, ex-candidat FN aux élections cantonales en 2011, de s'être livré à un commerce, d'avoir acquis, détenu, transporté et cédé des armes de catégorie A ou B en état de fonctionnement, avec la complicité de deux co-prévenus, entre le 30 avril 2014 et le 15 juin 2015, date de sa mise en examen.

 

"Afin de prévenir le renouvellement de l'infraction et le risque de reconstitution du stock, exceptionnel par la quantité et la catégorie, relevant d'une organisation quasi-professionnelle, il est préférable de maintenir M. Maillard en détention provisoire jusqu'à la prochaine audience de renvoi", a expliqué le substitut du procureur de Reims, Nicolas D'Hervé.

 

"L'instruction révèle une personnalité assez autoritaire, bipolaire. M. Maillard est un collectionneur compulsif. Son axe de défense porte d'ailleurs sur le fait que sa passion l'ait débordé", a-t-il détaillé.

 

"Faute de réseau, sur six clients, deux n'ont rien acheté à M. Maillard et un ne le connait pas. C'est faible pour le maintenir encore trois mois en détention provisoire", a plaidé son avocat Me Brière.

 

"Neuf mois de détention, c'est long", a ajouté M. Maillard. "J'ai eu le temps de réfléchir aux armes, notamment depuis l'assassinat de mon neveu, le 13 novembre à Paris. C'est un acharnement du ministère public de me maintenir en détention provisoire. On me fait payer mon passé politique qui n'a pourtant rien d'infamant. Je n'ai jamais attenté à la sûreté de l'État".

 

Les écoutes téléphoniques avaient notamment révélé l'usage d'un langage codé pour opérer les transactions avec les différents clients.

 

Le stock, constitué de 35 armes parmi lesquelles kalachnikov, fusils, revolver, pistolet, ainsi que 4.000 munitions, avait été saisi chez dans la boutique de M. Maillard ainsi que chez ses deux co-prévenus.

 

Ces derniers, Maxime Moulun, cafetier, et Vincent Tilliole, ex-candidat FN aux cantonales de 2011, sont quant à eux maintenus sous contrôle judiciaire, l'un pour détention, cession et transport d'armes, l'autre pour complicité de commerce et transport d'armes.

 

Jusqu'à son jugement en mai, M. Maillard devra se présenter deux fois par semaine au commissariat de Reims.

Source : Le Parisien

 

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