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mercredi, 16 mars 2016

Le PLR favorable à la préférence nationale

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Avec ce modèle, le parti bourgeois veut contourner les effets de l'initiative de l'UDC contre l'immigration de masse.

Le PLR soutient l'idée d'une préférence nationale, combinée à la clause de sauvegarde. Selon le chef du groupe parlementaire Ignazio Cassis, c'est la porte d'entrée pour trouver une solution avec l'Union européenne, car ce modèle n'introduit pas de contingents.

Les dispositions sur la libre circulation des personnes n'excluent pas la clause de sauvegarde indigène dans certains cas, a-t-il expliqué aux médias mardi soir. En revanche, elles n'autorisent pas de limites chiffrées, donc cette solution serait une sorte de compromis.

Même si cette alternative n'est pas à 100% en adéquation avec la volonté des citoyens qui ont accepté l'initiative de l'UDC contre l'immigration de masse le 9 février 2014. Au final, les citoyens se prononceront probablement à nouveau, a-t-il lancé.

Le Tessinois table en effet sur un référendum une fois la loi concoctée. Il espère également que la proposition du PLR reçoive le soutien d'autres formations politiques.

Détails à peaufiner

Ce modèle - qui a fait l'unanimité au sein du groupe - s'inspire d'une étude de l'ancien secrétaire d'Etat Michael Ambühl. Ce dernier préconise de recourir à la préférence nationale plutôt qu'aux contingents pour limiter l'immigration.

L'employeur devrait prouver qu«il a d'abord cherché à engager de la main-d'oeuvre indigène avant de recruter un frontalier, dans le cas du Tessin par exemple.

Il y a des branches comme la santé, la chimie ou la pharma où on doit recourir à l'immigration, a illustré Ignazio Cassis. D'autres secteurs comme la construction ont au contraire besoin de main-d'oeuvre indigène.

C'est en cela que la solution de Michael Ambühl, dont aimerait s'inspirer le Tessin, est «intéressante», a-t-il poursuivi. Elle suggère des mesures régionales ciblées en cas de forte immigration. Mais à ce stade, Ignazio Cassis n'a pas voulu s'avancer davantage.

Les mécanismes d'application doivent encore être étudiés. Il est trop tôt pour déterminer si ce modèle peut être mis en oeuvre au niveau suisse ou s'il devrait s'appliquer par région ou par branche. A l'administration fédérale de s'occuper des détails, si cette proposition trouve une majorité au sein de la commission parlementaire.

Non à RASA

Durant leurs discussions qui ont duré près de trois heures, les membres du groupe ont également rappelé l'importance du protocole sur la Croatie, car c'est aussi un message positif et symbolique de la Suisse à l'Union européenne, a souligné Ignazio Cassis. L'extension est une des conditions pour que la Suisse soit intégrée au programme de recherche européen «Horizon 2020» au-delà de 2016.

Le groupe PDC s'est aussi prononcé mardi en faveur du protocole sur la Croatie, a-t-il fait savoir.

Le PLR s'est en revanche prononcé contre l'initiative RASA (Raus aus der Sackgasse - «Sortons de l'impasse») qui veut supprimer l'introduction de contingents d'immigration de la constitution. On ne peut pas demander au peuple d'annuler une décision qu'il a prise quelques années auparavant, a tranché le PLR.

Source : Tribune de Genève

 

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