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jeudi, 17 mars 2016

L’AfD veut être légitime sur d’autres thèmes que l’immigration

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Après sa percée dans trois Länder allemands, le parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) tente de renforcer sa crédibilité sur les questions financières. Un article d’EurActiv Allemagne.

« Nous y sommes arrivés et nous allons poursuivre sur cette lancée », a déclaré Beatrix von Storch pour célébrer la victoire de son parti l’AfD. Un choc pour les partis traditionnels.

Le chef de file du SPD, Sigmar Gabriel a qualifié les résultats des élections régionales de « tournant » dans le paysage politique et le ministre-président de la Sarre, Annegret Kramp-Karrenbauer (CDU) a déclaré qu’il s’agissait d’un défi pour les grands partis.

Les représentants de l’AfD sont cependant restés sur la défensive. Lors d’une conférence de presse à Berlin, la présidente de l’AfD, Frauke Petry, et les trois candidats des trois régions ayant organisé des élections ce week-end, se sont plaint de la manière dont avait été traité le parti durant la campagne et durant l’élection. « Nous sommes incroyablement stigmatisés », a déclaré Jörg Meuthen, le candidat de Bade-Wurtemberg.

Immigration

Frauke Petry, Jörg Meuthen et les deux autres candidats, André Poggenburg et Uwe Junge, ont cherché à démontrer leur crédibilité et leurs compétences dans d’autres domaines que l’immigration. Jörg Meuthen a par ailleurs souligné que la migration n’était pas une question essentielle de la politique régionale.

Le candidat a déclaré qu’il était plus soucieux de l’éducation et de la politique culturelle du Bade-Wurtemberg, ainsi que des questions d’impôts sur le revenu et de politique monétaire. « Nous avons beaucoup de savoir-faire en matière d’économie, et cela sera démontré dans le manifeste du parti qui sera publié fin avril ou début mai », a-t-il ajouté.

L’AfD a aussi voulu clarifier sa position sur le TTIP, l’accord de libre-échange en cours de négociation entre l’UE et les États-Unis. « Le TTIP est une nouvelle force qui divise l’Europe le long des lignes de la Guerre froide », a déclaré le porte-parole de l’AfD, Alexander Gauland, lors du même événement à Berlin.

Frauke Petry a ajouté que son parti s’opposait à l’accord, « pas parce que nous sommes contre le libre-échange, mais parce que nous craignons que l’État de droit soit bafoué. Les petites et moyennes entreprises devraient s’unir pour s’opposer au TTIP, a-t-elle ajouté. Pourtant, de leur côté, les PME ont cherché à se distancer de l’AfD.

Les représentants du parti s’opposent aussi fermement à la position de nombreux chefs d’entreprise qui pensent que les résultats de l’AfD aux dernières élections pourraient nuire à la réputation de l’Allemagne en matière d’économie.

Pour Ulrich Grillo, président de la Fédération des industries allemandes (BDI), la montée des partis de droite et eurosceptiques, comme l’AfD et Die Linke, pourrait décourager les investisseurs. Selon Anton Börner, de l’association commerciale BGA, le succès de l’AfD reflète la tendance anti-européenne du moment en Allemagne. L’association Bitkom craint quant à elle que la montée des partis de droite ne nuise grandement à l’économie allemande.

Nicole Sagener : Traduit par: Marion Candau

Source : Euractiv

 

 

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