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lundi, 21 mars 2016

Le populisme aux portes du pouvoir

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Le gouvernement slovaque, qui compte des représentants d'un parti anti-européen, va prendre la tête de l'Union.

En Europe, les partis d'extrême droite gagnent du terrain et le 1er juillet, la Slovaquie, petit pays de 5,4 millions d'habitants, prendra la présidence tournante de l'Union européenne (UE). Son gouvernement comprend un parti anti-européen qui a gagné 8 % des sièges au Parlement. Hongrie, Finlande, Pologne, autant de pays qui ont des eurosceptiques dans l'exécutif et cherchent l'issue de secours.

Pourtant, sans l'Europe, la gestion de l'afflux de réfugiés, serait insoluble. Imparfait, l'accord du 18 mars des 28 pays de l'Union avec Ankara, qui vise à juguler l'exode de la mer Egée, est la seule voie pour résoudre le drame humain qui s'y déroule, avec 10,000 réfugiés qui débarquent chaque semaine sur les îles grecques. Fermer les frontières, ériger des murs, ces actions montrent leurs failles. Mais au-delà de ce qu'elle est capable de faire aujourd'hui, l'Europe apparaît comme une évidence. Un destin commun, belle et grande idée indispensable pour faire exister « notre culture, notre pensée, notre poésie et notre créativité » sur la scène mondiale, déclarait en 1946, à Cologne, le chancelier Konrad Adenauer. La réponse populiste aux problématiques actuelles, immigration en tête, trouve dans l'Europe un facile bouc émissaire. Les maux dont les eurosceptiques l'accablent viennent pourtant de l'intérieur de chacun des pays du Vieux Continent. Sur les dix terroristes impliqués dans les attentats de novembre à Paris, trois au moins sont français. Elevés en France, ils ont peu à peu rompu avec leur pays jusqu'à se retourner contre lui. Rien d'européen là-dedans. Le mal qu'il faut combattre est à la racine, dans nos villes et dans nos banlieues. La solution : redémarrer le moteur de l'intégration sociale par l'entreprise et l'école.

Guillaume Gibault

Source : Les Echos

 

 

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