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lundi, 21 mars 2016

À Lille, la mosquée de la rue Mermoz a enfin pu prendre son envol officiel

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Ouverte officieusement depuis juin, la première mosquée de l’histoire du quartier des Bois-Blancs, à Lille, n’a officiellement été inaugurée que samedi. La cause ? Un certificat de conformité des travaux qui n’arrivait pas.

C’est la conclusion d’une aventure compliquée commencée voici trente ans. « À l’époque, nos aînés avaient essayé de créer une mosquée mais ils n’y sont jamais parvenus », rappelle Youssef Zaoumi, le secrétaire de l’association de la nouvelle mosquée Omar ibn al Khattab (1). Leurs héritiers, les Compagnons de la paix, auront mis, eux, quatre ans pour boucler l’affaire. Mais le chemin fut à nouveau semé d’embûches. Ils auront mis ainsi deux ans pour acheter un local et obtenir le permis de construire. Après le rachat de deux anciens garages au N°59 de la rue Mermoz, les travaux commencent le 11 novembre 2014.

La salle de prière fait le plein

Le tout avec de l’huile de coude et les bonnes volontés du quartiers. Pas question de faire appel à des professionnels du bâtiment. Trop cher. Les Compagnons de la paix lancent une souscription. Un bienfaiteur leur prête 65 000 €. « Il nous reste 38 000 € à lui rembourser » explique Youssef Zaoumi, qui avoue avoir vu des gens donner la moitié de leur RSA pour aider au financement de la mosquée. « Nous n’en avions jamais eue, c’était un gros manque », témoigne un fidèle. Depuis le mois de juin, la salle de prière fait le plein, notamment le vendredi.

« Tout le monde est bienvenu »

« C’est déjà trop petit et puis on ne peut pas accueillir les femmes, c’est un grand regret », complète le secrétaire de l’association, qui ne désespère pas voir un jour plus grand. En attendant, si la mosquée permet à tous les musulmans de pratiquer leur foi, elle a aussi acquis une dimension sociale. « Nous collectons de la nourriture et des vêtements que nous redistribuons. Ici, tout le monde est le bienvenu. Qu’il soit catholique, juif ou musulman, un pauvre reste un pauvre. »

Fredérick Lecluyse

Source : La Voix du Nord

 

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