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mardi, 22 mars 2016

Rien ne va plus entre l’association de musulmans et Champigny

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Dans l’esprit de l’association des musulmans de Champigny (AMC), ce devait être le débat de l’ouverture, de la laïcité.

Du côté de la mairie, on n’apprécie guère d’être associé à une rencontre à laquelle la commune n’est nullement partie prenante. Une «différence de vision » qui a éclaté au grand jour en fin de semaine dernière quand Dominique Adenot maire (PCF) de Champigny a «placardé » sur le site Internet de la ville un communiqué dénonçant l’utilisation du logo de la ville «sans accord de la municipalité alors même que la ville n’est pas organisatrice de ce débat ». «Nous avons demandé à l’association qu’elle retire immédiatement le sigle de la ville, insiste le maire, mais certains exemplaires ont néanmoins été diffusés ce qui est de nature à entretenir la confusion. Nous affirmons que le contenu et la teneur des débats n’engagent que l’association, en aucun cas la commune ». Et Dominique Adenot d’ajouter : «cela interroge sur des formes de prosélytisme et de provocations auxquels nous ne voulons pas prêter le flanc ».

Une petite phrase qui a le don d’irriter l’Imam Yassin de la mosquée de la rue Eugène-Varlin qui abrite également l’école «L’olivier des enfants », Khalid et Fahrat, membres du Pôle Citoyenneté de l’AMC. «Quand je me suis renseigné en mairie et auprès d’autres associations, se souvient Fahrat, on m’a dit que l’on mettait le logo de la ville quand elle prêtait une salle. Ce n’est qu’après que la ville nous a contactés pour exiger que l’on retire le logo. J’ai donc récupéré les affiches distribuées pour en remettre d’autres sans le logo ». «Cette phrase est une verrue dans le communiqué, insiste Khalid. Alors que nous cherchons à organiser des rencontres œcuméniques, on nous accuse d’être prosélytes ».

Des échanges acerbes entre les deux parties qui interviennent peu après le conseil municipal au cours duquel il a déjà été question de cette association. Quand Laurent Jeanne, conseiller municipal (LR-UDI-MoDem) a interpellé le maire au sujet de l’extension de l’école «L’Olivier des enfants » école gérée par l’AMC qui dispense la méthode Montessori (proposant une pédagogie qui s’adapte aux besoins des enfants). «Nous nous interrogeons sur cette extension, questionne l’élu, d’autant que des hommes adultes fréquentent cette école entre 17 et 23 heures ! ». Une interrogation que l’AMC balaie bien vite : «Quand nous avons acheté le pavillon, nous y avons ouvert le lieu de prières. Ce n’est qu’après, sur la demande des fidèles, que nous avons ouvert l’école. Les hommes pourraient aussi être aperçus à 6 h 30 le matin, à l’heure de la première prière ». Et si la question de l’extension a été posée au conseil, c’est que l’AMC a trouvé un pavillon sur un grand terrain, à deux pas de leur localisation actuelle, où pourraient s’ouvrir une mosquée plus spacieuse et une école pouvant accueillir jusqu’à 400 enfants (contre 80 aujourd’hui).

«Nous ne déciderons pas sous le forcing, argumente Dominique Adenot. La mosquée du Bois l’Abbé s’est faite en concertation, nous aurions souhaité que le projet de ce quartier profite aussi d’un dialogue constructif. Nous serons extrêmement vigilants sur cette demande d’extension ». La semaine dernière, association et mairie devaient se réunir pour en débattre. Le rendez-vous aurait été reporté à la fin du mois.

Fabienne Huger

Source : le parisien

 

 

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