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mercredi, 23 mars 2016

Un Belge sur cinq ne veut pas que son enfant ait une personne de couleur: «La première étape vers une discrimination»

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Des résultats interpellants en cette journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale.

Selon une enquête de l’Unia (Centre Interfédéral pour l’égalité des chances), 20% de la population belge ne voudrait pas que son enfant soit en couple avec une personne de couleur. Cette enquête a été réalisée à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale ce lundi 21 mars.

S’il paraît évident que le racisme évolue vers un « racisme culturel », les comportements racistes basés sur la couleur de peau persistent. Cela traduit une forme de « polarisation de la société », ce qui provoque une distance entre les personnes. « Les paroles et les comportements de haine se libèrent. Il y a une montée des égoïsmes et un repli sur soi » explique Patrick Charlier, directeur de l’Unia.

Un problème qui concerne toutes les générations

La génération actuelle est plongée dans ce multiculturalisme depuis son plus jeune âge, ce qui est moins le cas que les générations précédentes. Mais Patrick Charlier l’affirme : « Quiconque pense que les jeunes seraient moins opposés à un partenaire avec une couleur de peau différente se trompe. 17,5 % des 16 et 25 ans disent qu’ils ne préféreraient pas voir leur enfant dans une relation avec une personne de couleur. » Les autres générations ne sont pas en reste : dans la tranche des 56 à 65 ans, le rejet est de 25 %. 22 % de la tranche 36-45 ans ne l’acceptent pas et 21 % pour la tranche d’âge des 46 à 55 ans.

Le sondage d’Unia ne s’est pas arrêté là : ces derniers ont demandé aux personnes issues de l’immigration s’ils accepteraient que leur enfant ait un compagnon avec une autre couleur de peau. Résultat : près de 12 % éprouveraient des difficultés.

Une campagne de sensibilisation pour combattre les préjugés racistes

À l’occasion de cette journée internationale contre le racisme et la discrimination, Unia lance une campagne de sensibilisation dont l’objectif est de mettre fin aux préjugés racistes. Un film vidéo a été créé pour l’occasion et est diffusé essentiellement sur les réseaux sociaux : il montre 3 jeunes issus de l’immigration et qui inversent les préjugés qu’ils subissent. « Nous devons être très vigilants car un préjugé, même inconscient, est très souvent la première étape vers une discrimination. Avec ce film, nous voulons surtout attirer l’attention des jeunes » conclut le directeur de l’Unia.

Maxime Caucheteux

Source : Lesoir.be

 

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