vendredi, 25 mars 2016
Expulsion d'El Bakraoui : Erdogan provoque l'embarras en Belgique et aux Pays-Bas
La déclaration du président de la République turque, Tayyip Erdogan, sur l'expulsion à deux reprises de Turquie d'el Bakraoui, l'un des deux kamikazes de l'aéroport de Bruxelles-Zaventem, a entraîné la démission des ministres belges de l'Intérieur et de la Justice mais le Premier ministre Charles Michel a refusé leur départ. Au Pays-Bas, le leader de l'extrême-droite, Geert Wilders, a appelé le gouvernement à se retirer.
Les ministres belges de l'Intérieur et de la Justice, Jan Jambon et Koen Geens, ont offert leur démission après les attentats de mardi à Bruxelles mais le Premier ministre Charles Michel a refusé leur départ. En effet, les déclarations du président turc Tayyip Erdogan sur l'expulsion à deux reprises, en juillet et août 2015, d'Ibrahim el Bakraoui, l'un des deux kamikazes de l'aéroport de Bruxelles-Zaventem, ont suscité une crise politique en Belgique et aux Pays-Bas.
Erdogan a assuré, mercredi 23 mars, qu'el Bakraoui avait été expulsé de Gaziantep vers les Pays-Bas le 14 juillet 2015 et que Bruxelles avait ignoré les mises en garde de la Turquie. «L'un des assaillants de Bruxelles est un individu que nous avons arrêté en juin 2015 dans la province de Gaziantep et expulsé. Nous avons informé l'ambassade de Belgique à Ankara de cette expulsion le 14 juillet 2015 mais cet homme a ensuite été relâché (...). La Belgique a ignoré notre mise en garde sur le fait que cette personne était un combattant étranger», avait précisé Erdogan.
«J’ai présenté ma démission. Monsieur Geens également. Elles ont été refusées. Nous continuons. Il y a eu deux sortes d’erreur. Au niveau de la Justice et au niveau de l’officier de liaison en Turquie, ce qui implique donc les départements de l’Intérieur et de la Justice. Mais maintenant, nous continuons notre travail», a déclaré Jan Jambon au journal Le Soir.
Une deuxième source gouvernementale a dit jeudi à Reuters qu'Ibrahim el Bakraoui était revenu en Turquie le 11 août par l'aéroport d'Antalya et qu'il a été une nouvelle fois expulsé, le 25 août. La source n'a pas précisé vers quel pays il a été refoulé la seconde fois.
Au Pays-Bas, Geert Wilders, le chef du parti pour la Liberté (extrême-droite), a estimé que le gouvernement de Mark Rutte devait présenter sa démission si les propos d'Erdogan se révélaient exacts.
Sami Kiliç
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