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lundi, 28 mars 2016

Attentat déjoué en France : Reda Kriket toujours entendu

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L'enquête sur le projet d'attentat déjoué en France progresse également. Elle passe, là encore, par la Belgique. Soupçonné d'avoir fait prospérer ses funestes projets jusqu'à un stade avancé, Reda Kriket, un Français de 34 ans interpellé jeudi matin à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), est toujours en garde à vue dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Soupçonné d'avoir gagné la Syrie à l'automne 2014, il doit s'expliquer sur la présence de l'arsenal découvert dans une planque d'Argenteuil (Val-d'Oise) : armes et explosif.

Cet ancien braqueur reconverti dans la nébuleuse djihadiste bruxelloise, qui était suivi et écouté depuis plusieurs semaines, doit également expliquer ses nombreux rendez-vous en Belgique avec Abderrahmane Ameuroud, un vétéran du djihad en Afghanistan bien connu de la justice française, condamné à sept ans de prison en 2005 pour son implication dans le réseau des assassins du commandant Massoud. Cet Algérien de 38 ans est l'homme qui a été interpellé vendredi midi à un arrêt de tramway à Schaerbeek, au nord-est de Bruxelles. Samedi, le parquet fédéral belge a annoncé que la garde à vue de ce suspect, blessé à la jambe au cours de son arrestation et porteur d'une arme, avait été prolongée de vingt-quatre heures.

L'éventuelle mise en cause d'Abderrahmane Ameuroud prouve à quel point l'univers djihadiste fonctionne en vase clos. On ne compte plus les passerelles entre les différentes filières. Ancien pensionnaire d'un camp afghan dirigé par Al-Qaïda, Ameuroud avait été jugé à Paris au printemps 2005 en compagnie de six hommes, soupçonnés d'avoir appartenu au cercle rapproché des deux assassins du chef de guerre afghan, tué le 9 septembre 2001 lors d'un attentat à la caméra piégée.

Eprouver la résistance des futures recrues

Dans ce dossier à tiroirs, Abderrahmane Ameuroud avait notamment été mis en cause pour la mise en place d'une filière de sélection de candidats au djihad. En l'espèce, en organisant des randonnées en forêt de Fontainebleau, dans le Jura ou en Normandie afin d'éprouver la résistance des futures recrues. Lors d'une session organisée dans les Alpes en 1999, cinq volontaires pris au piège de la neige n'avaient dû leur salut qu'à l'intervention des secours. « Je me souviens d'un personnage de l'ombre, plutôt en marge, se remémore un avocat du dossier. Même si le groupe paraissait bien organisé, cette mésaventure dans les Alpes prouve qu'ils n'étaient pas complètement au point. »

Condamné à sept ans de prison et à une interdiction définitive de territoire par le tribunal correctionnel, Ameuroud avait écopé de la peine la plus lourde. « Il a été sanctionné pour avoir organisé des marches en montagne et je me demande toujours en quoi il s'agissait d'une infraction. L'accusation manquait d'éléments concrets », insiste son avocate de l'époque, Me Isabelle Coutant-Peyre. On devrait savoir aujourd'hui si la justice lui impute de nouvelles charges.

Un autre proche de Reda Kriket, Rabah N., arrêté jeudi à Saint-Gilles (Belgique), a été inculpé pour participation aux activités d'un groupe terroriste. Son degré d'implication dans le projet n'a pas été précisé.

T.B.

Source : Le Parisien

 

 

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