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mardi, 29 mars 2016

Terrorisme : vastes coups de filet policiers en Europe

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Une semaine après les attentats de Bruxelles, dont le bilan a été réévalué à 35 morts après le décès de 4 personnes à l’hôpital, les coups de filets des polices européennes s’intensifient et de nombreuses arrestations sont intervenues en Belgique, en France, mais également aux Pays-Bas, en Italie, et en Allemagne. Toutes ces opérations ne sont pas liées aux attaques du 22 mars, mais elles témoignent des ramifications de la nébuleuse terroriste sur le continent et de l’ampleur de la menace.

L’enquête sur les attentats de Bruxelles a subi, lundi, un revers. Fayçal Cheffou, qui avait été interpelé et soupçonné d’être le « troisième homme » de l’aéroport, a finalement été remis en liberté. Selon les médias belges, il avait été identifié par le chauffeur de taxi ayant mené les terroristes à l’aéroport, mais les enquêteurs ne sont pas parvenus à confirmer sa participation à l’attaque. Les autorités ont donc diffusé, lundi, un nouvel appel à témoin, via la mise en ligne de la vidéo sur laquelle les trois terroristes poussent leur chariot à bagages, quelques minutes avant les explosions à l’aéroport de Zaventem. Elles sont donc toujours à la recherche de la moindre information pouvant les aider à identifier formellement cet individu dissimulé derrière son chapeau et ses lunettes.

Par ailleurs, en Allemagne, deux hommes ont également été arrêtés, dans les régions de Giessen et Dusseldorf. Selon le « Spiegel », ils auraient eu des liens avec l’équipe qui a perpétré les deux attaques de Bruxelles.

La Belgique a, en outre, demandé à l’Italie l’extradition de Djamal Eddine Ouali, un Algérien arrêté samedi par la police italienne, qui est soupçonné d’avoir fourni de faux documents d’identité à des réseaux terroristes, en particulier à certains des auteurs de l’attaque du 13 novembre 2015, à Paris,.

La justice belge a aussi procédé à une vague d’interpellations, dans la journée de dimanche, et a annoncé, le lendemain, avoir inculpé trois personnes pour des affaires de terrorisme, tout en précisant qu’il n’y avait « pas de lien direct » avec les attaques de mardi dernier.

Une opération musclée

Les rues de Bruxelles avaient été, à nouveau, le théâtre d’une opération musclée, vendredi, avec l’arrestation, à une station de tramway de la commune de Schaerbeek, d’un homme présenté sous le nom d’Abderamane A. Cette fois, ce sont les ramifications autour de Reda Kriket, arrêté jeudi soir à Argenteuil, en région parisienne, qui expliquent cette intervention des forces de police belges, au cours de laquelle le suspect a reçu une balle dans la jambe. Il a été inculpé pour « participation aux activités d’un groupe terroriste », de même qu’un autre homme, Rabah N., également arrêté à Bruxelles. Abderamane A. n’est pas inconnu des polices européennes : en 2005, il avait été condamné à 7 ans de prison, en France, pour avoir apporté, en 2001, un soutien logistique aux assassins du commandant Massoud, en Afghanistan. Quant à Reda Kriket, il est soupçonné d’avoir été à un stade « avancé » dans la préparation d’un attentat, selon le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve.

Un autre Français, Anis B. , en lien avec le même Reda Kriket, a enfin été arrêté, cette fois à Rotterdam. La police néerlandaise a retrouvé chez cet homme de 32 ans « des téléphones, des cartes SIM, des disques durs, de l’argent, des munitions et des drogues ». Il devrait être extradé rapidement vers la France. Trois autres individus ont, par ailleurs, été interpellés par la police néerlandaise, également soupçonnés de liens avec le terrorisme, sans plus de précisions.

Sur un plan plus politique, le week-end de Pâques a été marqué, dans la capitale belge, par l’irruption de plus de 300 militants d’extrême-droite sur la place de la Bourse, devenue lieu de commémoration. « On est des hooligans », « on est chez nous », ont-ils scandé avant d’être dispersés par la police avec des canons à eau. Un épisode qui a donné lieu à une passe d’armes au plan politique, le maire de Bruxelles se disant « scandalisé » du manque d’anticipation du ministre de l’Intérieur dans cette affaire.

Gabriel Gresillon

Source : Les Echos

 

 

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