vendredi, 08 avril 2016
Le coup de gueule d'Olivier Falorni contre le "scandale de la mosquée salafiste" de la prison de St-Martin-de-Ré
Passe d'armes à l'Assemblée nationale entre Olivier Falorni et le garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas. Lors des questions au gouvernement, le député radical de gauche de Charente-Maritime a dénoncé "le véritable scandale de la mosquée salafiste" de la maison centrale de St-Martin-de-Ré.
Olivier Falorni a pris l'exemple de la prison de St-Martin réservée aux longues peines, pour dénoncer l'abandon de territoires entiers aux salafistes en abdiquant le principe de laïcité.
Olivier Falorni rappelle qu'il s'était rendu par surprise le 13 octobre dernier dans cette prison et qu'il avait découvert des baraquements que tout le monde appelle des "casinos".
"Mais ces casinos n'appartiennent pas au groupe Partouche. Ils appartiennent au groupe Daech" a lancé le député de Charente-Maritime.
Le "triste jeu de la patate chaude"
Olivier Falorni ajoute que lors de cette visite, il a découvert que "l'un d'entre eux abrite une mosquée clandestine salafiste où se regroupe des détenus particulièrement dangereux et radicalisés". L'élu de Charente-Maritime rappelle qu'il avait obtenu en novembre l'engagement de "Mme taubira de supprimer ces casinos" mais il a ensuite dénoncé le "triste jeu de la patate chaude" et a accusé Jean-Jacques Urvoas d'être mal informé sur ce dossier. Le ministre de la Justice avait affirmé la veille que ce "casino" abritant la mosquée a été fermé. "Ce qui est totalement faux" a rétorqué Olivier Falorni.
Urvoas : "tolérance zéro"
La réponse du garde des Sceaux a été tout aussi cinglante. Il assure avoir appelé hier le directeur de la maison centrale et l'officier chargé des renseignements pénitentiaires et qu'une inspection des services pénitentiaires a eu lieu les 25, 26 et 27 janvier.
"Depuis votre passage, monsieur le député, l'établissement pratique une tolérance zéro. Les deux détenus identifiés, qui sont les deux prosélytes, sont placés à l'isolement depuis fin 2015" a-t-il affirmé en ajoutant "le bâtiment va être détruit. Il va y avoir un gymnase à cet endroit".
"Ce que je dis m'engage" a conclu Jean-Jacques Urvoas.
Il a ensuite invité Olivier Falorni à se rendre sur place "y compris accompagné de journalistes pour vérifier si ce que j'ai dit est faux".
Christine Hinckel
05:35 | Lien permanent | Commentaires (0)
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