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samedi, 09 avril 2016

Terrorisme : les états d’âme de Hollande

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Alors que François Hollande s’apprête à parler aux Français dans les prochains jours, c’est en Allemagne, via le Bild, qu’il est allé faire part de ses états d’âme quant à sa vision de la lutte antiterroriste. Revenant sur son loupé magistral de la réforme constitutionnelle, il a déclaré que « ce n’est pas en enlevant la nationalité qu’on combat le terrorisme ». Comprenne qui pourra ce revirement ! Poursuivant un discours, dans lequel les observateurs ont pu noter le manque d’idées patent du président de la République pour faire face aux attaques de l’État islamique, notre chef de guerre a cru bon de se fendre de quelques considérations stratégiques que n’aurait pas reniées un écolier de cours préparatoire. On a beau savoir que les Allemands – et accessoirement les Français – ne se font plus d’illusions, depuis longtemps, sur la qualité de nos dirigeants, cela ne peut que laisser pantois.

Décidément pas à une contradiction près, le chef suprême des armées a également jugé « insupportable » le retard pris par l’Europe pour le fichage des djihadistes. Il faut bien que les responsables de tous nos maux se trouvent quelque part ; l’Europe paraissait toute désignée. Pourtant, à y regarder de près, l’auteur de cette chienlit est connu de tous.

M. Hollande représente, en effet, le fiasco total d’une pensée politique qui n’appartient qu’à lui, qui convenait peut-être lorsqu’il s’agissait de gouverner la Corrèze, mais qui se situe aux antipodes des intérêts de la France. Il a, d’ailleurs été incapable de convaincre sa propre majorité du bien-fondé de ses idées dans le domaine de la lutte antiterroriste, tout comme il est dans l’incapacité de la convaincre de la pertinence de ses réformes dans les domaines économiques ou sociétaux. Il n’a même pas su profiter du relatif consensus populaire consécutif aux attentats, qui lui aurait permis de s’imposer comme un Président un tant soit peu crédible.

Alors, après avoir fait aux Allemands la primeur de ses impressions post-déroute constitutionnelle, que va-t-il bien pouvoir dire, « les yeux dans les yeux », aux Français ? De quel bilan, à un an de l’élection présidentielle, va-t-il pouvoir se prévaloir ? Quelles nouvelles réformes, dont on connaît d’avance l’issue, va-t-il annoncer ? Ne doutons pas qu’en spécialise de la synthèse, il saura trouver les mots pour faire bonne figure et se donner bonne conscience. « Lui Président » cherchera-t-il sans doute à convaincre les électeurs que, hors Hollande, point de salut et qu’au fond, il n’est pas reconnu à sa juste valeur.

Mais pour l’année qu’il reste, une idée peut venir à l’esprit dont « lui, Président » pourrait s’inspirer. Surtout ne plus rien faire. Inaugurer les chrysanthèmes. Couper les rubans. Et, le moment venu – en 2017, par exemple -, prendre une retraite que, de toute façon, les contribuables devront lui payer pour le restant de ses jours. Car à n’en pas douter, dans l’intérêt de la France, il est plus que temps de passer à autre chose.

Olivier Damien

Source : Boulevard Voltaire

 

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