Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 10 avril 2016

Roubaix : la mosquée Abou Bakr se défend après un départ en Syrie

Le Roubaisien Amine Elbahi a mis en cause indirectement la mosquée Abou Bakr en racontant le départ de sa sœur en Syrie. Celle-ci se défend de contribuer à la radicalisation de qui que ce soit.

Sept tweets, pour dénoncer la «  calomnie et la désinformation de masse  » que nous aurions répandues en rapportant le témoignage du jeune Roubaisien Amine Elbahi. La mosquée Abou Bakr de Roubaix n’a pas apprécié d’être ciblée par le garçon, qui a raconté comment, à l’été 2014, sa sœur s’est envolée pour rejoindre Daech, en Syrie.

L’étudiant roubaisien a notamment expliqué que sa sœur s’était mise à pratiquer, dans une famille qui ne le faisait guère, et qu’elle fréquentait assidûment les mosquées Dawa et Abou Bakr. C’est là que, selon Amine Elbahi, elle aurait assisté au prêche de deux cheikhs saoudiens interdits de séjour en France, et considérés comme radicaux. Là aussi qu’elle aurait rencontré les personnes qui l’auraient convaincue de partir en Syrie.

Amine Elbahi s’explique

Sur ce dernier fait, qui est pourtant l’essentiel de ce que dénonce Amine Elbahi, la mosquée Abou Bakr ne se prononce pas. Elle se défend plutôt d’avoir pu contribuer à la radicalisation de la jeune femme en invitant ces deux prédicateurs salafistes. Elle renvoie vers des vidéos où l’on entend ces deux théologiens dénoncer sans ambages Daech et ses membres qualifiés de «  parasites de l’islam  ». À l’époque de cette conférence, en 2013, nous citions en effet des policiers expliquant qu’aucun propos «  anormal  » ou «  violent  » n’avait été tenu.

Attaqué sur Facebook, Amine Elbahi a répliqué : «  Je ne dis pas que les imams de la mosquée Abou Bakr ont radicalisé ma sœur, je ne dis pas non plus que cette mosquée envoie ses croyants vers l’Irak ou la Syrie mais j’explique que c’est à l’intérieur de cette mosquée que ma sœur est entrée en contact avec des individus qui lui ont permis et facilité sa radicalisation.  » À l’entendre, c’est sa sœur, une fois en Syrie, qui lui aurait raconté cela.

Ce samedi après-midi, la mosquée Abou Bakr a précisé dans un droit de réponse qu’elle ne pouvait «  maîtriser les cerveaux de tout un chacun qui entrerait dans notre mosquée  », mais que le fait que cette jeune femme ait fréquenté le lieu «  incite à plus de vigilance et à toujours agir mieux et encore plus  ». Elle rappelle également que la mosquée ne passe «  pas un mois sans mettre en garde contre  » Daech, qualifiée de «  secte destructrice  » à «  l’idéologie ridicule  ».

Bruno Renoul

Source : Nord Eclair

Les commentaires sont fermés.