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dimanche, 10 avril 2016

Quand la « déradicalisation » des islamistes tourne à la farce

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Fleury-Mérogis. Un apprenti Mohammed Merah caresse un adorable hamster, en le regardant dans les yeux, sous les yeux éberlués des gardiens de prison. Cette scène n’est pas issue de l’imagination fertile d’un humoriste de talent. Elle a vraiment eu lieu. « Je ne savais pas que ça permettait de lutter contre la radicalisation », pestait au Canard enchaîné le patron du syndicat UFAP, Jean-François Forget. D’autres anecdotes prêtent à sourire, telle cette femme qui proposait « un travail photographique sur le corps, pour que les djihadistes entament une réflexion sur eux-mêmes », ou bien encore cette séance photo, à Dijon, durant laquelle des détenus mimaient fièrement des poses guerrières, kalachnikov comprises, afin d’entamer un travail introspectif.

Ce pays perd la boule. Tout est psychiatrisé. Les djihadistes ne sont pas des malades mentaux, ils sont responsables de leurs actes. Certes, une personnalité sociopathique constitue un terreau favorisant le passage à l’acte violent. Mais les choses s’arrêtent là. Le plan de lutte antiterroriste témoigne d’un État perdu, naviguant à vue. Certains ont pu en profiter pour se médiatiser et s’enrichir. Ainsi, l’association CPDSI (Centre de prévention des dérives sectaires liées à l’islam) jouit d’une grande médiatisation depuis quelques mois. Pourtant, largement soutenue par l’État (près de 900.000 euros de subventions pour la période comprise entre juillet 2014 et décembre 2015), l’association dirigée par Dounia Bouzar ne semble pas accomplir un travail sérieux selon de nombreux observateurs. Pire : des rapports pointent un conflit d’intérêts manifeste entre l’association et la société Bouzar Expertises, gérée par la fille de madame Bouzar.

Ses méthodes sont contestées au même titre que la personnalité de sa présidente, vraisemblablement légèrement mégalo et fermée aux conseils extérieurs. Certains de ses discours démontrent une légèreté d’analyse, laquelle s’accompagne d’une pseudo-expertise de façade qui pourrait presque la faire condamner pour exercice illégal de la médecine psychiatrique. Le djihadisme n’est pas une « dérive sectaire » mais un phénomène islamique de dimension internationale. La France n’a pas les moyens de déradicaliser l’islam. Nous ne pouvons que lutter sérieusement contre les islamistes présents sur notre territoire, expulser ceux qui sont expulsables et empêcher l’arrivée de nouveaux, ou potentiels, islamistes sur notre territoire.

Dès après les attentats de janvier 2015, pas moins de 80 millions d’euros avaient été alloués à l’administration pénitentiaire pour la lutte contre la radicalisation. La moitié de cette somme a été affectée à des projets totalement farfelus, ou au moins contestables : matchs de football entre prisonniers, stages de plongée, balades à vélo, apprentissage du catamaran et, même, initiations à divers sports de combat ! L’administration estime probablement les détenus insuffisamment dangereux… Par ailleurs, plusieurs responsables syndicaux ont indiqué que les détenus réellement visés refusaient systématiquement de participer à ces activités. Une fois de plus, l’État dépense inconséquemment notre argent.

Nous n’avons pas besoin d’engager des millions dans une vaine lutte contre la radicalisation, ni même de financer grassement les associations qui œuvrent à une supposée « déradicalisation » qui ne peut que fonctionner dans des pays de culture musulmane, ce que n’est pas la France jusqu’à preuve du contraire. Les motivations des radicalisés sont politico-religieuses. Ils ne sont pas fous ou dépressifs. Ensuite, ces sommes seraient mieux utilisées ailleurs, notamment pour renforcer les effectifs de police, et leurs moyens matériels, mais aussi pour lutter sérieusement contre l’immigration. L’immigration apporte l’islamisation et, par voie de conséquence, la radicalité islamique. Enfin, le pays a besoin d’ordre. La police doit pouvoir rentrer dans les zones de Non-France. De même, les mosquées doivent être surveillées, comme l’a proposé Robert Ménard avec sa charte biterroise. Cessons de nous abandonner à l’accessoire pour enfin nous occuper de l’essentiel.

Gabriel Robin

Source : Boulevard Voltaire

 

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