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mercredi, 13 avril 2016

Brenner : un mur au coeur de l'Europe antiréfugiés

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« Un symbole inutile. Un mur de 250 mètres que l'Autriche veut construire au Brenner n'empêchera rien, si ce n'est de démolir le bon sens et la confiance », écrit « La Repubblica », alors que Vienne a commencé à réaliser une clôture et des postes frontières sur l'autoroute reliant les deux pays pour empêcher le passage des réfugiés. Ce retour de la frontière, selon un autre quotidien italien, « Il Corriere della Sera », est néanmoins un rappel de ce que fut le fractionnement du « petit monde » du Tyrol qui s'étend en Autriche et en Italie.

En tout cas, cette clôture, affirme « La Repubblica », n'arrêtera pas la montée du vote populiste et d'extrême droite qui menace de renverser le gouvernement en Autriche « le vrai motif de cette triste idée de Vienne ». « Même un mur de 430 kilomètres, tout au long de la frontière, ne pourrait pas arrêter la perte de crédibilité politique de la coalition » sociale-démocrate (SPÖ) et populaire (ÖVP). Une coalition qui a aussi perdu « la boussole de ses valeurs fondamentales ».

Ce qui en revanche pourrait être arrêté si l'Autriche décidait de fermer totalement le passage par le Brenner, c'est un flux de 42 millions de tonnes de marchandises et de 2 millions de camions qui empruntent cette voie, l'une des principales artères de l'économie européenne. « Fermer le Brenner, c'est asphyxier l'Europe. Et pas seulement l'Autriche et l'Italie, mais également la Bavière, toute l'Allemagne, la Pologne, la République tchèque et la Hongrie », affirme le journal. C'est la raison pour laquelle Berlin s'inquiète des soubresauts isolationnistes de Vienne. De quoi rappeler, comme le fait « Il Corriere », la frontière qui, « il y un siècle, représentait une blessure »

Jacques Hubert-Rodier

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