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mercredi, 13 avril 2016

Val-de-Marne : jusqu'à 10 ans de prison pour les 12 djihadistes de Champigny

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Le jugement est tombé pour les 12 prévenus au procès de la filière djihadiste de Champigny-sur-Marne.

Tous ont été condamnés mardi à Paris des peines allant de trois ans, dont deux avec sursis, à 10 ans d'emprisonnement. Par deux vagues successives, les 10 et 12 août 2013, les membres de ce groupe du Val-de-Marne, en banlieue parisienne, s'étaient rendus en Syrie. Plusieurs d'entre eux s'y trouvent encore, et ont été condamnés par défaut, en leur absence.

Ils s'étaient radicalisés pour la plupart en fréquentant une mosquée de Villiers-sur-Marne. Notamment au contact de son «imam» Mustapha Mraoui, en fuite, décrit comme un «gourou» et d'un autre homme, Karim Assani, qui occupait une place de référent religieux. Il est sans doute mort en Syrie, tout comme un autre des prévenus, Mikaël Batista. Les deux prévenus qui comparaissaient détenus devant le tribunal correctionnel de Paris ont quant à eux été condamnés à sept et huit ans de prison.

Mustapha Mraoui, le gourou.

C’est à lui qu’on doit la filière de Champigny. Autoproclamé imam à la mosquée Al Islah à Villiers-sur-Marne où il prêchait le djihad, il a réussi à faire partir pour la Syrie sept jeunes. Il combattrait aujourd’hui, à 30 ans, dans les rangs de Daech.

Karim Assani, «le barbare de la guerre ».

Charismatique, cet excellent orateur séduisait autant au niveau spirituel — il dispensait des cours dans sa chambre chez ses parents à Champigny — qu’au niveau physique puisqu’il entraînait au combat les recrues dans le parc du Tremblay. Il serait mort à 24 ans dans un bombardement de la coalition à Kobané, comme Mikaël Batista, un autre Campinois.

Mickaël Dos Santos, le fanatique.

Ce converti de Champigny, resté proche de sa maman à qui il envoie des messages d’amour, combat en Syrie comme les autres djihadistes. Mais lui s’en vante et poste ses trophées de guerre sur les réseaux sociaux. Un temps reconnu dans une vidéo comme un des bourreaux de Daech, il est toujours à 24 ans sous le coup d’un mandat d’arrêt.

Aucune incarcération

Aucun des trois prévenus qui étaient libres n'a été incarcéré à l'issue de l'audience. Préparés à l'éventualité de dormir en prison, certains avaient fait leur sac pour se rendre au palais de justice.

Parmi eux, une jeune mère de famille de 27 ans, qui s'était rendue avec ses trois enfants en Syrie pour y rejoindre son mari, dont elle est aujourd'hui en instance de divorce. Notant son «évolution positive», le tribunal correctionnel de Paris l'a condamnée à cinq ans de prison, dont trois avec sursis assorti d'une mise à l'épreuve. La partie ferme de sa peine peut être aménagée et purgée autrement qu'en détention.

Son avocate, Me Daphné Pugliesi, a salué un jugement «équilibré, qui tient compte de ce que chacun a fait, mais également de ce que chacun est». Cette décision «lui donne une chance» et la possibilité de «s'amender» et d'élever ses enfants, a-t-elle ajouté.

D C

Source : Le Parisien

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