jeudi, 14 avril 2016
Attentats: le maintien en détention d'Abrini et Krayem examiné par la justice belge
La justice belge s'est penchée jeudi sur la question du maintien en détention de plusieurs inculpés des enquêtes sur les attentats de Paris et Bruxelles, dont Mohamed Abrini et Osama Krayem arrêtés vendredi dernier dans la capitale belge.
Osama Krayem, 23 ans, fils d'exilés syriens naturalisé suédois, est soupçonné d'avoir été en contact avec le kamikaze de la station de métro de Maelbeek et d'avoir acheté les sacs utilisés pour les attaques du 22 mars.
Tous deux ont été inculpés pour "assassinats terroristes", tout comme deux complices présumés, samedi au lendemain de leur arrestation.
La prolongation de la détention d'Abrini et Krayem fait peu de doute. "Nous n'avons pas demandé sa remise en liberté", a expliqué devant des journalistes l'avocat du Suédois, Me Vincent Lurquin, à l'issue de l'audience à huis clos à la cour d'appel de Bruxelles.
Il a souligné que son client "assum(ait) une responsabilité" et acceptait de "parler" avec les enquêteurs.
Au total six personnes ont été arrêtées et incarcérées depuis le 9 avril dans l'enquête sur les attentats suicides du 22 mars qui ont fait 32 morts à l'aéroport et dans le métro de Bruxelles.
Après les quatre inculpations du week-end, le parquet fédéral belge en avait annoncé mardi deux nouvelles, celles de deux frères soupçonnés d'avoir "nettoyé" une des planques des kamikazes du 22 mars située dans la commune bruxelloise d'Etterbeek.
Comme l'exige la loi belge, la prolongation du "mandat d'arrêt" doit être examinée par la chambre du conseil de la cour d'appel dans un délai de cinq jours après le placement en détention provisoire.
Le parquet fédéral doit communiquer les décisions dans la journée.
Mohamed Abrini est également inculpé dans l'enquête sur les attentats du 13 novembre à Paris (130 morts).
Ami d'enfance du suspect-clé Salah Abdeslam (arrêté le 18 mars à Bruxelles), il a été filmé en sa compagnie l'avant-veille des faits dans une station-service de l'Oise (nord de Paris). Les deux hommes circulaient dans une voiture utilisée ensuite pour convoyer des membres des commandos.
Selon les premières révélations de l'enquête, les membres de la cellule jihadiste de Bruxelles -dont les liens avec les commandos ayant frappé Paris ne font plus aucun doute- avaient l'intention de frapper à nouveau la France.
Traqués par les enquêteurs, ils auraient décidé de commettre leurs attaques plutôt à Bruxelles.
Selon des médias belges, Mohamed Abrini aurait minimisé son implication dans les attentats de Bruxelles lors de ses premières déclarations devant les enquêteurs, affirmant avoir été poussé à y participer par les frères El Bakraoui, deux des trois kamikazes morts le 22 mars.
16:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
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