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dimanche, 17 avril 2016

«Nous avons expulsé 80 prêcheurs de haine […]. Celui-là ne l’est pas, il est français, mais son lieu de prière, […] ce lieu de haine, a été fermé.»

Quelques jours après le 13 Novembre, la mosquée Al-Sunna où l’imam Rachid Abou Houdeyfa exerce, ainsi que son domicile, ont été perquisitionnés. Sans qu’aucune poursuite judiciaire ne soit engagée. Depuis, il a continué ses activités dans son lieu de prière, qui n’est donc pas fermé. Outre le fait que personne n’a pointé jeudi soir, lors de l’émission Dialogues citoyens sur France 2, les erreurs du Président, le procédé a aussi de quoi étonner. Depuis la diffusion d’une vidéo polémique de l’imam en 2014, elle est régulièrement utilisée pour illustrer le cas des «prêcheurs de haine» salafistes, dénoncés comme responsables de la radicalisation des jeunes, avec en toile de fond le jihadisme. Jeudi soir encore, face à cette mère dont le fils est mort en Syrie, on a, tout au long de la séquence, flirté sur la confusion entre jihadisme et salafisme. Pourtant, si les propos de l’imam peuvent être condamnables moralement, ils ne le sont pas juridiquement. Comme le rappelait à Libération le sociologue Raphaël Liogier en novembre : «Pas un seul jihadiste aujourd’hui n’est passé par le salafisme et le néofondamentalisme comme le prône Abou Houdeyfa. Ceux qui se revendiquent du salafisme quiétiste rejettent le jihad parce qu’ils trouvent ça trop moderne.»

G.K.

Source : Libération

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