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jeudi, 21 avril 2016

Les caricatures de l’UDC refont surface au lycée Blaise-Cendrars

Elles sont de retour.

Les caricatures polémiques sur l’immigration sont visibles cette semaine au lycée Blaise-Cendrars à La Chaux-de-Fonds, dans le cadre des semaines hors-cadre. L’exposition avait créé un petit scandale il y a un mois à l’école secondaire de Fleurier.

En effet, l’UDC neuchâteloise, via son président Yvan Perrin, avait fait retirer huit dessins jugés offensants. La conseillère d’Etat neuchâteloise en charge de l'éducation, Monika Maire-Hefti, avait alors justifié cette décision en invoquant un devoir de neutralité vis-à-vis des élèves.

Un débat organisé

Cette fois-ci exposées dans un lycée et non plus dans une école obligatoire, les caricatures ne sont plus bannies. Mais, l’institution a tout de même dû négocier avec le Département neuchâtelois de l’éducation pour afficher les dessins incriminés. Résultat : un débat qui réunira des jeunes politiciens de tous bords sera organisé dans le cadre de l’exposition.

Par son action, le lycée Blaise-Cendrars et son directeur Patrick Herrmann se refusent à vouloir alimenter la polémique - l’exposition a été commandée bien avant les controverses du mois passé – mais argumentent que ces images font partie intégrante de l’exposition.

Situation différente qu'à Fleurier

Selon la conseillère d'Etat, Monika Maire-Hefti, le cas du lycée de La Chaux-de-Fonds se différencie complètement de l'école de Fleurier du fait que les élèves ont plus de 16 ans. A son avis, l'exposition est adaptée à un public plus âgé comme les élèves du secondaire 2 et pas aux élèves de l'école obligatoire. Mais, elle rajoute aussi que si les caricatures ont fait leur retour, les élèves sont désormais accompagnés de manière pédagogique ce qui n'était pas le cas auparavant.

De son côté Yvan Perrin répond que ce ne sont pas les caricatures qui posent problème, mais la situation dans laquelle elles sont présentées aux élèves. Dans le cas du lycée Blaise-Cendrars, le président de l'UDC neuchâteloise se déclare satisfait de l'organisation d'un débat qui "permet la contradiction, ce qui n'était pas possible à Fleurier où le public était captif de l'exposition sans moyen d'opposer un point de vue inverse". Malgré tout, Yvan Perrin ajoute encore qu'il continue à penser "qu'une telle exposition n'a rien à faire dans un domaine scolaire, car sa place est dans l'espace public".

« La Suisse, terre d’accueil, eldorado ou paradis perdu ?» propose une cinquantaine de dessins de presse en lien avec les questions liées à l’immigration. Après ce passage à La Chaux-de-Fonds, l’exposition va retourner à Fleurier… sans les dessins polémiques. /jha

Pour Monika Maire-Hefti, l’exposition est cette fois plus adaptée au public visé, même si elle a nécessité quelques certains ajustements.

Cette fois-ci exposées dans un lycée et non plus dans une école obligatoire, les caricatures ne sont plus bannies. Le lycée a tout de même dû négocier avec le Département neuchâtelois de l’éducation pour afficher les dessins incriminés. Le directeur Patrick Hermann.

Contacté, Yvan Perrin répond que ce ne sont pas les caricatures qui posent problème, mais la situation dans laquelle elles ont été présentées aux élèves. Pour lui aussi, l’exposition est plus adaptée à l’âge des lycéens, mais c’est surtout un autre élément qui fait pencher la balance. 

Source : Rtn.ch

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