jeudi, 21 avril 2016
Une charte pour encadrer l’islam et lutter contre les «obscurantismes salafistes»
Adoptée dans son principe le 15 décembre, elle a été paraphée ce mercredi par le préfet, le président du Conseil régional du culte musulman et les recteurs de la grande mosquée de Lyon et de la mosquée Othmane de Villeurbanne.
Création d’un conseil des imams, organisation des mosquées, instauration d’une plus grande transparence: le préfet et les responsables musulmans de la métropole de Lyon ont signé mercredi une charte pour lutter contre «les obscurantismes salafistes».
Adoptée dans son principe le 15 décembre, la «charte d’accompagnement de la rénovation des institutions représentatives du culte musulman dans le Rhône», a été paraphée par le préfet, le président du Conseil régional du culte musulman (CRCM) et les recteurs de la grande mosquée de Lyon et de la mosquée Othmane de Villeurbanne.
«Le but est de permettre aux maires de connaître leurs imams et leurs présidents d’associations», s’était réjoui en décembre Abdelkader Laïd Bendidi, président du CRCM.
«J’ai besoin d’eux et ils ont besoin de nous pour éradiquer l’islam radical», avait-il ajouté. En tout, la charte détaille dix propositions, prévoyant notamment la création d’un conseil des imams du Rhône, précisant l’organisation locale des mosquées et salles de prières nombreuses dans la région et clarifiant la place des femmes dans l’organisation du culte musulman.
Un "rempart face à tous les extrémismes et fanatismes"
«Ce texte rappelle l’importance du dialogue inter-religieux», a souligné le préfet Michel Delpuech, lors de la signature.
Selon lui, ce document permettra à tous les acteurs locaux de «moderniser et clarifier le fonctionnement des associations, en instaurant davantage de rigueur et transparence».
Après les attentats tragiques de 2015, la charte «prend place dans le rempart face à tous les extrémismes et fanatismes». Elle incite les «présidents de mosquées et salles de prière à dénoncer» les «obscurantismes salafistes», a aussi souligné le préfet.
Dans la foulée de la signature, chaque maire pourra décliner localement un protocole.
A l’Arbresle, la mosquée qui avait été fermée en raison de sa fréquentation par de nombreux salafistes a ainsi pu rouvrir en janvier «et accueillir sereinement les fidèles» depuis un travail de fond réalisé entre l’État, le CRCM et la mairie, a souligné M. Delpuech.
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