vendredi, 22 avril 2016
Le pape ramène des réfugiés musulmans mais pas chrétiens !
Il y a moins d’un an, en voyage en Bolivie, le pape François dénonçait « le génocide en marche » des chrétiens d’Orient. De l’île de Lesbos, il revient avec 12 réfugiés syriens mais… pas un seul chrétien.
On reste sans voix. On reste sans voix quand, il y a à peine trois semaines, sur France 2, Arnaud Comte montrait sur la carte la disparition de ces chrétiens dans leur pays d’origine, cibles des djihadistes. Moins 30 % en Irak, moins 14 % au Liban, et moins 58 % en Syrie : de 2 millions en 2008, il n’y en a plus que 850.000 aujourd’hui. Qui sont persécutés, exécutés ou qui, eux aussi, fuient leur pays.
Mais le pape est revenu de Lesbos avec trois familles musulmanes parce que, a-t-il expliqué, les familles chrétiennes qu’on lui a présentées n’avaient pas leurs papiers en règle. « On ne savait pas la miséricorde divine si procédurière […] », ironise, à juste titre, Éric Zemmour. Choquant.
On reste sans voix car le sort des 10 % de Syriens chrétiens dans un pays dévasté par la guerre, aux prises avec l’État islamique, risque fort d’être bientôt scellé. En octobre 2015, Monseigneur Jeanbart, archevêque d’Alep, décrivait « le poids de leurs privations multiples » : alimentation, soins, chauffage, eau potable. Mais, pour le pape, en dépit de ces épouvantables conditions de vie, c’est « pas de papiers, pas de laisser-passer » ? C’est une farce ?
On reste sans voix parce que, ce faisant, le pape François, analyse Éric Zemmour, envoie un « signal redoutable ». Entre les enfants d’Allah et ceux de Jésus-Christ, le pape aurait donc choisi ? Imagine-t-il très naïvement la conversion future de ces musulmans au christianisme ? Ou le pape, abandonné au relativisme, livrerait-il l’Europe à son destin islamique ? Mais un pape à ce point ignorant de l’histoire de l’islam depuis 1.400 ans mérite-t-il d’occuper sa fonction ? Un pape qui, de surcroît, s’il « va jusqu’au bout de sa logique », fait « de la politique », comme l’a souligné avec finesse Marion Maréchal-Le Pen, au micro de RTL le 17 avril.« La doctrine sociale de l’Église est que les hommes et les femmes politiques doivent chercher à mettre en place le bien commun. Moi, je considère que le bien commun pour la nation française, ce n’est pas d’accueillir tous ceux qui viennent utiliser le droit d’asile comme une filière clandestine bis », a-t-elle ajouté.
Dit autrement, en sauvant les enfants des autres avant les siens, le pape cautionne la mondialisation et favorise l’islamisation. Ce n’est pas très chrétien…
En outre, pour trois familles luxueusement et pompeusement accueillies, combien d’autres à vivre dans l’enfer des camps ? L’Italie, c’est comme un rêve, le pape est merveilleux, le pape est un miracle, il nous a redonné la vie, s’exclament les familles. Et à nous, il est en train de faire quoi, là, le pape François, une tromperie ?
Caroline Artus
07:22 | Lien permanent | Commentaires (0)
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