dimanche, 24 avril 2016
Albert Rösti, nouveau président de l'UDC
Albert Rösti est le nouveau président de l'UDC. L'assemblée des délégués l'a élu samedi à l'unanimité. Âgé de 48 ans, il succède à Toni Brunner (SG). Le Bernois entend maintenir la cadence imprimée par le St-Gallois à la tête du parti conservateur durant huit ans.
Cet agronome diplômé et conseiller national depuis 2011 prend la direction du parti dans une période de réussite. «Il ne faut pas devenir paresseux maintenant; chaque votation et chaque élection doit être gagnée», a déclaré Albert Rösti devant les 520 délégués réunis à Langenthal (BE).
«La boucle est bouclée»
La première épreuve se profile avec la votation sur la révision de la loi sur l'asile le 5 juin. Grâce à une forte présence au Conseil fédéral et au Parlement, l'UDC devra moins souvent recourir aux initiatives et aux référendums, a laissé entrevoir le nouveau président. Ces voies seront empruntées lorsqu'elles seront nécessaires.
Mais il ne dérogera pas à la ligne politique que ses prédécesseurs ont tracée, a-t-il promis. L'UDC s'engagera toujours pour l'indépendance, la liberté et la sécurité. Le Bernois s'est fixé comme principaux objectifs l'opposition à une adhésion à l'Union européenne, une politique d'asile conséquente, une économie libérale et la sécurité.
Avec Albert Rösti, la boucle est bouclée, a déclaré le président sortant Toni Brunner, en se référant à son prédécesseur Adolf Ogi. Les deux Bernois sont en effet originaires de Kandersteg (BE). Albert Rösti a grandi dans une ferme de montagne, mais a quand même osé la voie académique. «Il réussit le grand écart, dont on croit l'UDC incapable», a indiqué Toni Brunner.
Le St-Gallois satisfait
En remettant les clefs du parti son successeur, le St-Gallois s'est dit satisfait de son bilan de huit années passées à la tête de l'UDC. Cela d'autant plus que ce n'était pas gagné d'avance, vu l'époque «turbulente» à laquelle il a repris la présidence.
Après la non-réélection de Christoph Blocher au Conseil fédéral et la scission avec le PBD, l'UDC était dans une «situation difficile», a rappelé Toni Brunner. Durant ces huit ans, son parti a souvent été seul, a-t-il rappelé.
Mais le parti agrarien a aussi pu tirer profit de cette situation en fêtant d'importants succès, a-t-il ajouté citant l'initiative contre l'immigration de masse et celle sur l'expulsion des étrangers criminels. A l'avenir, l'UDC devra s'efforcer de collaborer davantage avec les autres partis bourgeois.
Et quand ces derniers feront fausse route, l'UDC devra continuer le combat toute seule, a réaffirmé Toni Brunner. Tel est par exemple le cas pour la campagne qui s'annonce sur la votation sur la loi sur l'asile.
Trois vice-présidents
Samedi, les délégués de l'UDC ont donné leur aval aux nouveaux statuts du parti. Ainsi, le nouveau président a trois vice-présidents à ses côtés, contre sept jusqu'ici. Le conseiller d'Etat valaisan Oskar Freysinger, le conseiller national Thomas Aeschi (ZG) et Céline Amaudruz (GE) forment la nouvelle vice-présidence.
L'ancien conseiller fédéral Christoph Blocher, l'ancien conseiller national Walter Frey (ZH) et le conseiller national Thomas Matter (ZH) se sont assuré des postes au bureau de la direction nouvellement formé. Ils seront responsables respectivement de la stratégie, de la communication et des finances.
Des conseillers nationaux éminents du parti rejoignent la direction du parti. Celle-ci est constituée de 28 membres après sa restructuration. Le conseiller national et éditeur de la Weltwoche Roger Köppel (ZH) s'occupera de la politique européenne et la conseillère nationale Magdalena Martullo-Blocher (GR) de la politique économique. La commission sera élue ultérieurement.
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