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jeudi, 28 avril 2016

La politique de l’accommodement raisonnable face au terrorisme islamiste Aujourd'hui Alain Juppé est un fervent admirateur de la politique de « l’accommodement raisonnable », persuadé qu’elle amènera à « l’apaisement »

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Le Canadien John Ridsdel a été décapité, lundi 25 avril, par l’organisation djihadiste Abou Sayyaf (« les porteurs de l’épée »), qui a fait allégeance à l’État islamique depuis août 2014. Le 21 septembre dernier, John Ridsdel fut enlevé aux Philippines avec trois autres personnes à bord d’un yacht dans la marina d’un complexe hôtelier près de Davao, grande ville de l’île méridionale de Mindanao. Les trois autres détenus sont le Canadien Robert Hall, sa petite amie Marites Flor et le manager norvégien du complexe hôtelier, Khartan Sekkingstad.

Après l’enlèvement, plusieurs vidéos avec les otages avaient été publiées par Abou Sayyaf. Dans la dernière, on y voyait les otages totalement épuisés et affamés. John Ridsdel, lui, gémissait de peur alors qu’un terroriste le tenait fermement par la tête tout en pressant sa nuque contre une machette bien aiguisée. Il sera expliqué que John serait tué le 25 avril si une rançon de 6,4 millions de dollars n’était pas versée. La date arriva mais pas l’argent. Quelques heures après l’expiration de l’ultimatum, la tête de John fut jetée devant la mairie de Jolo par deux personnes circulant à moto.

Face à cet acte, qu’on ne peut qualifier que d’islamiste, Justin Trudeau a dénoncé un « acte de haine » commis par des « terroristes », mais s’est refusé à les qualifier « d’islamistes ». Depuis qu’il a été élu, Justin Trudeau mène face à l’islam et l’islamisme une politique de « l’accommodement raisonnable ». Cette dernière consiste à croire que l’on peut obtenir une paix du moment où nous arrêtons toute confrontation directe avec l’ennemi. Ce dernier se mettra alors à devenir « gentil » et à vous « aimer ». Ainsi, en janvier 2016, Trudeau fit une entrée fracassante sur la scène internationale en annonçant le retrait total de l’aviation canadienne dans la guerre contre l’État islamique, allant même jusqu’à déclarer : « Nous ne bombarderons pas l’État islamique, et cela même si nous sommes attaqués. » Le 6 mars dernier, pendant l’émission « 60 minutes » de CBS, Trudeau développa sa nouvelle stratégie : la meilleure façon pour vaincre le terrorisme, c’est en étant « ouvert » et « respectueux ». Visiblement, cela n’a pas suffi pour sauver la vie de John Ridsdel. L’État islamique considérant sans doute Justin Trudeau comme encore « trop renfermé sur lui-même » et « intolérant ».

En France, Alain Juppé est également un fervent admirateur de la politique de « l’accommodement raisonnable ». Il est persuadé qu’elle amènera à « l’apaisement » dont la France a tellement besoin et, donc, nous garantirait la paix. Cependant, il n’existe qu’un seul moyen pour obtenir et garantir la paix : en capitulant. Se prononcer pour « l’accommodement raisonnable », ce n’est pas préférer « la paix à la guerre », mais choisir de se rendre au lieu de se battre.

Xavier Scott

Source : Boulevard Voltaire

 

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