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samedi, 30 avril 2016

Un maire musulman pour Londres ?

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Sans surprise, l’excentrique Boris Johnson, maire de Londres depuis 2008, avait annoncé dès l’année dernière qu’il ne se représenterait pas pour un troisième mandat. C’est qu’il lorgne vers le 10 Downing Street, comme en témoignent sa prise de distance avec Cameron et son soutien affiché au Brexit.

Qui lui succédera à la tête de la plus grande métropole européenne ? Nous le saurons le jeudi 5 mai. Les deux candidats principaux sont le travailliste Sadiq Khan et le conservateur Zac Goldsmith. Deux hommes que tout oppose…

Sadiq Khan, 45 ans, est fils d’immigrés pakistanais. Après une enfance passée dans la banlieue sud de Londres, avec ses huit frères et sœurs, il effectue des études de droit à l’université de Londres et devient avocat « spécialiste des discriminations » (cf. Le Point). Élu député travailliste en 2005, il devient ministre des Communautés puis des Transports sous le gouvernement de Gordon Brown. Favori des sondages, il serait le premier musulman à diriger la capitale du Royaume-Uni.

Face à lui, Zac Goldsmith, fils du richissime James Goldsmith. Âgé de 40 ans, il a fait ses études à Eton (l’école des élites britanniques) puis à Cambridge, avant de travailler pour le magazine The Ecologist (fondé par son oncle, le philosophe Edward Goldsmith). Élu député en 2010, il est qualifié de « conservateur modéré à tendance libérale » par les médias et les politologues anglais. Il est marié à Alice Rothschild et père de cinq enfants.

Ce qui réunit les deux hommes, c’est l’envie de se démarquer de leur milieu social et de leur étiquette politique, dans le but de rallier le plus de Londonien(ne)s. C’est ainsi qu’on a pu voir Sadiq Khan assister à une messe anglicane avant de rencontrer des familles juives, pendant que le candidat conservateur célébrait le Nouvel An sikh en portant le turban traditionnel de cette religion.

En effet, le facteur démographique pèse dans les suffrages. Selon le dernier recensement (effectué en 2011), Londres compterait 37 % d’immigrés au sein de sa population. Un chiffre qui atteint plus de 40 % dans le quartier de Tower Hamlets où les Blancs ne sont plus que 51 %.

Or, les populations immigrées ont tendance à plébisciter le Parti travailliste.

Zac Goldsmith, donné perdant selon les sondages, pourrait en faire l’expérience à ses dépens.

Nicolas Kirkitadze

Source : Boulevard Voltaire

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