Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 03 mai 2016

Paris : 1.619 migrants évacués du camp de Stalingrad

stalingrad-dans-le-nord-de-paris.jpg

Lundi 2 mai, peu après 6 heures du matin, les services de police ont procédé à une nouvelle évacuation sous le métro aérien de Stalingrad, dans le nord de Paris. Il s'agit de la troisième opération du type depuis le mois de mars. Celle-ci était menée par la Ville de Paris, la préfecture d’Île-de-France et la préfecture de police. Un campement de plus d'un millier de migrants s'y était progressivement reformé au cours des dernières semaines. 

Selon la préfecture de région, "1.619 personnes ont été mises à l'abri". À l'aube, les premiers d'entre eux, en majorité Soudanais et Afghans, sont montés calmement dans des bus affrétés pour l'opération. Les véhicules devaient les conduire dans des centres d'hébergement en Île-de-France et en province, selon une journaliste de l'AFP.

"Je préférerais rester à Paris"

Entre 400 et 500 personnes avaient été recensées la veille mais les migrants étaient largement plus nombreux lundi. Peu après 8 heures, 1.044 d'entre eux étaient déjà partis, selon la préfecture d’Île-de-France, et environ 300 personnes attendaient toujours, sous la surveillance de la police, de monter dans les bus. L'opération a mobilisé 150 membres des forces de l'ordre, selon un porte-parole de la police.

"On est contents de partir", explique Moustafa, un Afghan de 24 ans, qui dormait sur place depuis un mois. Il y avait des bagarres tous les soirs sur le campement". "Je préférerais rester à Paris, c'est là qu'il y a le reste de la communauté, du travail", explique pour sa part Abdullah, lui aussi Afghan, qui attend de monter dans un bus avec un petit groupe de compatriotes. Contrairement à beaucoup d'autres, Abdullah n'envisage pas de passer en Grande-Bretagne.

Un nombre important de "primo-arrivants"

Les migrants "vont demander l'asile" dans les centres d'hébergement et "ceux qui ne le font pas ou se conduisent mal, on les met dehors. La France n'est pas une terre de désordre et de pagaille", a déclaré sur place Jean-François Carenco, préfet d’Île-de-France. Des représentants de France terre d'asile, Emmaüs ou encore de l'Ofii (Office français d'intégration et d'immigration) étaient également présents sur place, de même qu'Emmanuelle Cosse, ministre du Logement. "Si l'on veut éviter que ce type d'opération ne se reproduise, il faut installer des centres de transit dans toutes les capitales régionales", préconise Pierre Henry, président de France Terre d'asile. 

Au total, une vingtaine d'opérations de "mise à l'abri" de ce type ont été organisées à Paris depuis le 2 juin 2015, date de l'évacuation du campement de La Chapelle. Celui de Stalingrad avait été évacué une première fois le 7 mars, puis le 30 du même mois, et s'est toujours reformé peu après. "Ce ne sont pas les mêmes", précise le préfet de région, qui souligne le nombre important de "primo-arrivants" parmi les migrants évacués lundi.

Certains occupants du campement sont partis il y a une dizaine de jours vers un lycée désaffecté du XIXe arrondissement de Paris. Vendredi 29 avril, le tribunal administratif, saisi par le Conseil régional, en a ordonné l'évacuation. Il précisait qu'au terme d'un délai de 72 heures, la région pourrait procéder à l'expulsion de ses occupants "avec le concours de la force publique".

Clémence Bauduin

Source : RTL

Les commentaires sont fermés.