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jeudi, 05 mai 2016

Merkel veut lutter contre la montée du FN en France, une "ingérence" pour Marine Le Pen

Allemagne: Angela Merkel veut lutter contre la montée du Front national en France, des déclarations qualifiées d'"ingérence" par Marine Le Pen

La chancelière allemande Angela Merkel s'est engagée mardi devant des élèves francophones de Berlin à lutter contre la montée du Front national en France, des déclarations "très graves" immédiatement qualifiées d'"ingérence" par la présidente du parti d'extrême droite, Marine Le Pen.

"Je vais essayer de contribuer à ce qu'évidemment d'autres forces politiques soient plus fortes que le Front national pour autant qu'on puisse le faire de l'étranger", a déclaré la dirigeante conservatrice à l'occasion d'une visite au Lycée français de Berlin.

La chancelière commente rarement la situation politique intérieure française.

"Mais c'est une force (politique) à laquelle nous devons nous confronter, exactement comme nous avons désormais en Allemagne des forces politiques qui ont un discours très négatif sur l'Europe, quand on voit la rhétorique de l'AfD (le parti populiste de droite Alternative pour l'Allemagne)", a-t-elle ajouté.

"Nous devons veiller à ce que l'Europe soit un projet que les gens comprennent", a-t-elle estimé, ajoutant: Il faut qu'ils voient que "c'est mieux avec l'Europe que sans l'Europe".

- "Humiliante" - Marine Le Pen a immédiatement dénoncé dans un communiqué des propos "très graves" qui "témoignent d'une ingérence dans nos affaires intérieures aussi outrancière qu'humiliante pour la France, et marquent une cruelle vérité : celle de la soumission de notre pays à l'Allemagne".

Marine Le Pen dénonce régulièrement la "tutelle" qu'exercerait l'Allemagne sur l'UE et sur la France. 

"Pour s'autoriser de tels propos, il faut en effet que la Chancelière allemande considère définitivement la France comme son pré-carré et François Hollande comme son vice-chancelier", répétant ainsi un slogan déjà formulé devant le Parlement européen, "par ailleurs si faible qu'il faudrait même l'aider, chez lui, à lutter contre son principal parti d'opposition", raille l'eurodéputée.

"Hélas, aucune réaction officielle française ne viendra protester contre cette ingérence manifeste de la patronne du gouvernement allemand dans les affaires démocratiques du peuple français", selon elle.

Très critique envers l'Allemagne, Marine Le Pen avait qualifié l'an dernier Angela Merkel "d'impératrice" et l'avait accusée de "chercher à imposer une immigration clandestine +à la schlague+ à toute l'Europe, après lui avoir imposé son ordre financier".

Le FN et l'AfD, qui ont des positions fort différentes sur les questions économiques par exemple, se caractérisent par un discours anti-UE. 

Source : orange

Le parti populiste allemand a conquis des sièges dans la moitié des puissants parlements régionaux d'Allemagne ainsi qu'à l'assemblée européenne, dans un contexte d'inquiétude avec l'arrivée de plus d'un million de demandeurs d'asile l'an dernier.

Beaucoup parient désormais sur son entrée à la chambre des députés, le Bundestag, lors de son renouvellement l'an prochain.

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