lundi, 09 mai 2016
Manifestation des policiers le 18 mai
Les socialistes ont toujours réussi ce tour de force de mettre les policiers dans la rue. Bien plus : ils parvinrent même, en novembre 2001, à pousser les gendarmes à manifester. Jospin était alors Premier ministre et Daniel Vaillant (celui qui refusait qu’on l’affublât du titre de « premier flic de France ») était ministre de l’Intérieur. Une belle réussite pour un chef de gouvernement qui avoua un peu plus tard, tout penaud, qu’en matière de criminalité « il avait été naïf ». Ce brillant fiasco, qui contribua à l’éliminer du second tour de l’élection présidentielle, ne l’empêche cependant pas de poursuivre, aux frais du contribuable, une belle carrière sous les ors de la République, aujourd’hui au Conseil constitutionnel.
Les causes produisant souvent les mêmes effets, le 18 mai prochain, à condition que leur manifestation ne soit pas interdite pour cause d’état d’urgence, les policiers battront le pavé parisien. Ils diront leur ras-le-bol des injures, des violences et des campagnes de dénigrement et de haine qu’ils subissent depuis plusieurs mois.
Nous sommes décidément bien loin du lendemain des attentats où, non content d’être Charlie, il convenait, en particulier pour nos politicards opportunistes, d’être aussi « la police ». Et il a sans doute été difficile, à nos politico-syndicalo-intello-gauchos, de jouer un temps à ce jeu de dupes. Mais il fallait brosser le peuple dans le sens du poil ! Les événements étaient graves et l’avenir incertain. La plus grande prudence s’imposait. Il était important de ménager celles et ceux ayant en charge la sécurité publique.
Le danger passé (momentanément), le naturel revient au galop. La police peut redevenir la cible d’attaques qui visent, en vérité, un pouvoir complètement discrédité, mais que ses détracteurs n’osent pas affronter de face. Faute de pouvoir faire tomber un gouvernement dont plus personne ne veut, on s’en prend à l’un des piliers majeurs de nos institutions, espérant laminer ainsi un régime à bout de souffle.
Le 18 mai, il s’agira, pour les policiers présents à la manifestation (en grand nombre et unis, il faut l’espérer), d’expliquer qui ils sont et ce qu’ils font. De bien faire comprendre l’ingratitude de leur métier. De dire que, depuis des mois, ils sont face aux migrants, face aux délinquants, face aux terroristes, face aux manifestants les plus violents. Qu’ils font des heures et des heures de service tout en continuant de répondre aux attentes quotidiennes de leurs concitoyens.
Nonobstant les fautes et les erreurs commises sur le terrain, toujours regrettables mais qui sont le fait de celles et ceux qui s’engagent et ne se défilent pas, de nombreux patriotes et citoyens, à défaut d’être présents physiquement à Paris, seront, au moins par la pensée, aux côtés des policiers. Ils leur diront leur solidarité et leur amitié et les encourageront à poursuivre inlassablement leur tâche en faveur de notre sécurité à toutes et tous. Et, plus que jamais, il conviendra de dire et de penser : « Je suis la police. »
Olivier Damien
16:35 | Lien permanent | Commentaires (0)
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