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vendredi, 20 mai 2016

Retour au droit du sang : enfumage traditionnel des Républicains

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Monsieur Mariton, candidat à la primaire des Républicains, ressort sa rhétorique sur le « retour au droit du sang ». « Il faut supprimer l’acquisition automatique de la nationalité française pour les enfants nés en France de parents étrangers », vient-il de proclamer, fort d’un sondage montrant que 62 % des Français sont pour. Éric Ciotti s’était illustré sur la même thématique : « La nationalité ne peut pas s’acquérir par hasard. » Même Nicolas Sarkozy, qui y a toujours été opposé, y songeait en juin 2015.

Mais la France pratique déjà le droit du sang. Toute personne dont les parents sont français devient française automatiquement. Ce droit date de Napoléon. Il se situe dans la ligne du droit romain qui, de la fondation de l’Urbs, en 753 avant J.-C., à Auguste (mort en 14 après J.-C.), ne connaît de citoyens romains qu’en Italie, c’est-à-dire en une fraction minime de l’immense Empire. D’Auguste à l’édit de Caracalla, en 212, les 21 empereurs qui se sont succédé n’ont ouvert la citoyenneté qu’aux riches et aux nobles, ce qui était fort restreint. Quand l’empereur Caracalla ouvrit les vannes, l’affaiblissement de l’Empire était déjà en cours : les Barbares réussissaient sous Marc-Aurèle (161-180) à pénétrer en Italie.

Hervé Mariton oublie que naturalisations et mariages sont les principales façons d’acquérir la nationalité. Et que son parti n’a rien fait, quand il était au pouvoir, pour limiter droit du sol ou naturalisations. Ce débat fait partie de l’enfumage traditionnel des Républicains dans la droite ligne de l’UMP et des RPR-UDF. Depuis 40 ans, ils trahissent leurs électeurs, mais la prochaine fois, promis-juré, ils ne le feront plus.

Hervé Mariton se positionne à la droite des Républicains. Facile : son parti a grosso modo géré la France de la même façon que les socialo-écolo-trotsko-communistes. Toujours plus de mondialisation, toujours plus de dépenses publiques et sociales, toujours plus d’immigrés, toujours moins de libertés et toujours plus d’impôts. Avec des résultats « probants » : toujours plus de dettes, toujours plus de délocalisations, toujours plus de chômeurs, toujours plus d’insécurité, et des services publics toujours moins performants (hôpitaux, Éducation nationale). Sans parler de la Défense, détruite par Nicolas Sarkozy qui, à un an des présidentielles, veut en augmenter le budget.

Les mêmes qui ont mené la France au déclin (Juppé, Sarkozy, NKM) nous expliquent que si le FN prenait le pouvoir, ce serait la catastrophe. Comique. La catastrophe, c’est maintenant ! En réalité, sur ce sujet, comme sur les autres, il n’y a qu’un seul grand parti qui oserait faire de vraies réformes. Le parti qui veut vraiment mettre fin à l’immigration massive, réduire les titres de séjour, supprimer le regroupement familial, arrêter les faux étudiants, renvoyer les étrangers condamnés ou ceux au chômage depuis plus d’un an, et remettre en cause les accords de Schengen, c’est le FN. Le reste n’est qu’enfumage politicien.

Mylène Troszczynski

Source : Boulevard Voltaire

 

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