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mercredi, 25 mai 2016

Pour Bernard Cazeneuve, un bon policier est celui qui n’utilise pas son arme

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Pour Bernard Cazeneuve, une bonne police, c’est celle qui ne dégaine surtout pas. C’est ce que l’on déduit de son discours de remise de médaille de la Sécurité intérieure à Kevin Philippy et quatre de ses collègues.

Attaqués dans leur voiture balisée à coups de barres de fer, c’est certain, Kevin et sa coéquipière en ont réchappé de justesse. Il faut dire que les casseurs s’en sont donné à cœur joie, pulvérisant les vitres, donnant des coups de pied et lançant un cocktail Molotov à l’intérieur, les contraignant alors à sortir du véhicule. Parant les coups de ses agresseurs à mains nues, le jeune policier finira par s’éloigner, laissant derrière lui les racailles en furie.

« Solide, grand, fort, mais fort simplement de lui-même et de ses valeurs, non pas fort de son arme », dixit le ministre de l’Intérieur. Il va bien, Cazeneuve ? Non mais, il s’est déjà demandé ce qu’il ferait, lui, armé face à un fou furieux aux intentions très clairement exprimées ? Et que nous chante-t-il là, à parler de « valeurs » quand un policier se trouve aux prises avec des casseurs ? À quoi doit penser le bon flic en situation de danger ? À philosopher, selon le ministre ? C’est cela, le respect du premier flic de France envers les forces de l’ordre qui, chaque jour, risquent leur vie sur le terrain et ne savent que trop bien ce qui les attend, même en cas de légitime défense avérée ?

M’enfin, de quelles valeurs parle-t-il ? Quelles sont donc ces fichues valeurs, au nom desquelles un flic doit bien sagement laisser son arme dans son étui ? Serait-ce celles qui consistent à protéger la vie des criminels en puissance au détriment de la sienne ? À entendre la satisfaction et le soulagement de Bernard Cazeneuve lors de la cérémonie, énoncer qu’« à aucun moment, on ne vous voit porter la main à votre arme », on peut s’interroger. Entre porter une arme et être fortement incité à ne pas s’en servir ou ne pas en porter, quelle différence ?

Car, enfin, un flic sans son arme, c’est comme un pêcheur sans sa canne, un plombier sans ses clefs, un intellectuel sans ses bouquins : comment s’y prendra-t-il pour faire régner l’ordre, confronté, lui, aux armes disproportionnées des racailles gauchistes ? Parce que les policiers morflent sur le terrain. Quelqu’un lui a rapporté, à Cazeneuve, que depuis le début de la chienlit généralisée partout dans le pays, 500 policiers ont été blessés, certains grièvement ? C’est en faisant « un exemple » de la non-utilisation de son arme par un policier qu’il compte les protéger et nous rassurer ? Le policier décoré le sait bien, qui rend hommage à ses collègues qui, « sur le terrain, prennent plus cher que moi. Ce sont eux les héros et pas moi. »

Une chose est sûre, le héros, ce n’était pas le président de la République, invité surprise de ce moment. « La justice passera. La justice doit passer. » C’est beau comme du Hollande. En attendant, les « fils de bonne famille » qui ont attaqué Kevin et son équipière ont sûrement de très bons avocats…

Caroline Artus

Source : Boulevard Voltaire

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