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vendredi, 27 mai 2016

«Jungle» de Calais : une rixe entre migrants fait quarante blessés

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Selon la police, c'est l'incendie d'une mosquée qui a déclenché l'altercation entre quelque 200 migrants, qui se sont battus à mains nues, à l'arme blanche et à l'aide de barres de fer. Plusieurs cabanes ont été brûlées.

Des incidents communautaires seraient à l'origine d'une violente rixe qui a fait une quarantaine de blessés jeudi après-midi dans la «jungle» de Calais. Selon une source policière, l'incendie d'une mosquée soudanaise par des ressortissants irakiens a déclenché un pugilat généralisé opposant quelque 200 migrants. Rassemblés vers 16 heures pour la distribution des repas, les protagonistes se sont battus à mains nues, à l'arme blanche et à l'aide de barres de fer. Appelés au secours par les bénévoles, les policiers ont dû faire usage de gaz lacrymogène pour séparer les migrants.

La bagarre, qui a d'abord éclaté dans le centre d'accueil de jour Jules-Ferry, s'est ensuite étendue au centre d'accueil provisoire constitué de conteneurs. Les affrontements se sont poursuivis au sein même de la «jungle» où plusieurs cabanes ont été brûlées. Au total, une trentaine de candidats à l'exil ont été blessés, dont plusieurs à l'arme blanche et un dernier par un pistolet à plomb. Pendant l'intervention, cinq bénévoles ont aussi essuyé des coups et des jets de projectiles.

4 000 migrants vivent toujours dans la «jungle»

Un CRS, touché par un pavé dans la poitrine, a été transporté, conscient, à l'hôpital. Un de ses collègues présente une plaie ouverte au mollet. Une quinzaine de camions de pompiers et une vingtaine de camions de la gendarmerie ont été déployés sur place. Aucun pronostic vital n'était engagé parmi les victimes.

Quelque 4 000 migrants, selon la préfecture, 5 000 selon les associations, vivent actuellement dans la «jungle» de Calais et ses alentours. Les tensions sont fréquentes et plusieurs rixes ont déjà éclaté dans ce camp où cohabitent des réfugiés d'origines diverses, la plupart en provenance de Syrie, Afghanistan ou Soudan.

Christophe Cornevin

Source : Le Figaro

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