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jeudi, 02 juin 2016

Le projet de mosquée salafiste rebondit à Douchy

Un temps installée à Denain, l’association Sunna, qui se revendique « salafi », a jeté son dévolu sur la commune voisine de Douchy-les-Mines où elle a acheté un terrain. Pour l’heure, rien n’est fait, nous assurent les intéressés, mais cette arrivée suscite l’émoi des riverains.

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Nous vous en parlions dans notre édition du 10 février : l’association salafiste Sunna en appelait à la générosité des fidèles pour « son projet d’achat, étape cruciale pour l’acquisition d’un masjid (une mosquée) ». À l’époque, les membres de l’association que nous n’avions pu rencontrer, mais avec lesquels nous avons pu nous entretenir par mail, nous confiaient que le projet ne verrait pas forcément le jour dans la ville centre, où l’association se réunissait pourtant régulièrement, à deux pas de la rue de Villars. En réalité, Sunna a acheté un bien immobilier à Douchy-les-Mines, rue Victor-Hugo, à côté de l’école éponyme. Là encore, paradoxalement, alors que l’association se veut plutôt discrète, son nom apparaît… sur la boîte aux lettres.

Évidemment, la nouvelle s’est déjà répandue comme une traînée de poudre dans le voisinage et suscite l’émoi. « Ils sont deux à venir de temps en temps le soir, indique cet habitant. Ils inspectent les garages, relèvent le courrier. » Cet autre riverain lâche : « Moi je m’en vais si c’est ça et je vends la maison. Et d’autres personnes dans la rue disent la même chose. J’ai des enfants et ça m’inquiète. » L’un de ses voisins va plus loin et craint la présence de « djihadistes »

« Rien n’est fait »

Un amalgame pour l’association Sunna qui, comme en février, rappelle qu’elle a toujours condamné les attentats, ceux de Paris ou de Bruxelles. En février, nous avions interrogé un sociologue qui expliquait qu’il existe différents courants salafistes, dont le quiétisme, qui ne prône pas la violence. « Le soupçon de terrorisme nous colle à la peau, nous le savons, nous le subissons, nous le détestons (…). Nous les détestons plus que quiconque, nous les répugnons et nous les combattons. Notre premier avertissement aux gens des environs était contre eux (les groupes terroristes)…Le samedi 14 novembre, nous avions organisé une conférence sur les départs en Syrie et en Irak, qui suite aux événements de vendredi a dû être annulée… Et nous enseignons aux gens de faire de même, de les dévoiler et les dénoncer aux autorités si nécessaires. »

Sur le fond, le groupe souligne que, de toute façon, « rien n’est fait. Tout s’achète et se revend. » Aucune date d’ouverture du lieu de culte n’est pour l’heure programmée.

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