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jeudi, 09 juin 2016

Nice: Une carcasse de sanglier retrouvée devant la mosquée En-Nour

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Le corps ensanglanté de l’animal a été découvert devant le bâtiment. Une carcasse de sanglier gisait ce mercredi matin contre un mur de la mosquée En-Nour, nouveau lieu de culte de l’Ouest de Nice qui doit ouvrir vendredi malgré l’opposition de Christian Estrosi (LR).

Cette mosquée, dont les travaux se sont achevés récemment, est au cœur d’une polémique entre l’association qui la porte et la municipalité de Nice, qui l’accuse de « salafisme » et lui reproche d’avoir été financée par des fonds saoudiens.

Lundi, le tribunal administratif a enjoint la ville de donner son autorisation d’ouverture dans les cinq jours. La juridiction considère notamment que le refus du maire porte « une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de culte ». La ville a décidé de se pourvoir en cassation devant le conseil d’Etat, mais ce recours n’est pas suspensif.

«Christian Estrosi qui décide de nous stigmatiser»

«Grâce à Christian Estrosi qui décide de nous stigmatiser, nous sommes victime d'actes islamophobes», a réagi l'institut En-Nour, sur son compte Twitter

Abdallah Zekri, président de l’Observatoire national contre l’islamophobie et secrétaire général du Conseil français du culte musulman (CFCM) s’est dit « choqué par ce nouvel acte raciste qui intervient en plein mois de ramadan ».

Le responsable « condamne avec la plus grande vigueur cet acte insultant et provocateur à l’encontre des musulmans français de la ville de Nice ». Il annonce par ailleurs que l'institut En-Nour a déposé plainte contre X.

« Une catastrophe pour le «vivre ensemble» »

Une enquête ouverte pour « violences morales » a été confiée à la Sûreté départementale, indique également Nice-Matin. Sur place dans la matinée, des policiers effectuaient des constatations.

La dépouille de l’animal a été enlevée rapidement mais des traces de sang demeuraient visibles, les responsables de cet acte ayant pris soin d’éviter d’être filmés par la caméra placée devant l’entrée du lieu de culte, selon Razak Fetnan, ancien conseiller municipal proche des dirigeants de la mosquée. « C’est une catastrophe pour le «vivre ensemble». Il s’agit d’un lieu de prière, pas d’un champ de bataille », a-t-il déploré.

Les dirigeants de la mosquée comptent inaugurer leur lieu de culte, qui peut accueillir plus de 800 fidèles, à l’occasion de la grande prière de vendredi.

F.B. avec AFP

Source 20 minutes

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