Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 13 juin 2016

Mosquée, voile, salafisme… Le plaidoyer de Gérald Darmanin (les républicains) pour "un islam français"

Le maire LR de Tourcoing a publié un plaidoyer pour un nouvel islam de France qu'il a envoyé aux candidats à la primaire.

S'il ne s'engage pas (encore) pour Nicolas Sarkozy, lui-même pas officiellement candidat à la primaire, Gérald Darmanin partage un point commun avec l'ancien locataire de l'Élysée. Il souhaite placer la question de l'identité au cœur du débat. Le maire de Tourcoing a publié un plaidoyer pour un islam français qu'il a fait parvenir à chacun des candidats engagés dans la course à l'investiture. Un plaidoyer qui débute par une phrase choc : "La France couve les principes d'une possible guerre civile".

Invité du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, Gérald Darmanin a justifié le choix de cette formule en ciblant les "tensions communautaires" qui gangrènent le pays. "C'est une guerre civile qui sera d'autant plus terrible qu'elle sera religieuse." L'ancien député veut trouver une alternative aux discours classiques visant à expliquer qu'il n'y a pas de problème avec l'Islam" ou affirmer que "l'Islam est incompatible avec la République". "Il faut qu'il y ait une concorde, il faut que nous ayons conscience du mal et que ce mal doit être adapté à la situation présente. Je remarque que les catholiques, les protestants, les juifs ont tous connu une période où l'État a été autoritaire vis-à- vis d'eux."

"Le salafisme est un danger pour la République"

Dans son plaidoyer, Gérald Darmanin évoque le salafisme, qui représente pour lui, "un danger pour la République, un danger extrêmement profond. Mais il n'y a pas de lien entre le fait que ceux qui vivent traditionnellement soient des terroristes en puissance."

Il y aurait un décalage entre le mode de vie des salafistes et les règles de la République. "Le salafisme pousse à un état d'esprit de division vis-à-vis de la République (...) Je pense qu'il faut couper cette branche dure qu'est le salafisme et en même temps faire attention aux Frères musulmans, qui ne sont pas des salafistes et qui pensent qui jouent le jeu de la République et de la démocratie pour influencer politiquement notre vie. Il faut le refuser."

Quel financement pour les mosquées en France ?

Pour contrer la montée du salafisme, le vice-président de la région Hauts-de-France préconise de s'attaquer au financement étranger des mosquées et des imams. "Il faut que les imams soient Français, parlent français. Lorsque l'Arabie Saoudite finance des mosquées en France, on laisse ceux qui sont wahhabites, salafistes commander sur le sol français." Gérald Darmanin est contre le financement des lieux de culte par l'État. C'est pourquoi, il prône que "les collectivités locales deviennent propriétaires de ceux qui sont sur leur sol (...) Elles peuvent aider à l'indépendance de l'islam de France. Aujourd'hui, c'est l'islam des ambassades, ce n'est pas possible."

"La taxe halal est une taxe communautaire, je suis opposé"

Nathalie Kosciusko-Morizet propose, de son côté, de taxer à un centime le marché de la viande halal (6 milliards d'euros). Gérald Darmanin ne veut pas en entendre parler. "La taxe halal est une taxe communautaire. Vous partez du principe que ceux qui mangent halal sont musulmans. Les enfermer dans une consommation communautaire, c'est accepter le principe de communautarisation."

Des clochers mais pas de minarets pour les mosquées

En France, Gérald Darmanin ne veut plus de minarets. "Et que ce soit inscrit dans le code de l'urbanisme. À Tourcoing, nous avons permis la création d'une mosquée en vendant un terrain municipal et j'ai refusé le permis de construire qui avait le minaret. Nous ne sommes pas une terre islamiste, nous sommes un pays de racine chrétienne."

Oui au port du foulard, non aux vêtements amples dans l'espace public

"Le prosélytisme doit être interdit dans notre pays. Je pense que les femmes qui portent des vêtements très amples qui laisse juste le visage, ce n'est plus tout à fait acceptable dans le République", a répété Gérard Darmanin, qui fait le distinguo entre le port du foulard et du voile. "Le voile est un instrument vestimentaire maghrébin très largement diffusé dans l'Europe pour les musulmans. Mais en Indonésie, les femmes ne sont pas voilées (...) Le foulard discret de la maman qui accompagne ses enfants dans une sortie scolaire ne me gène absolument pas."

Refus du repas de substitution à la cantine: "Nicolas Sarkozy a fait une erreur"

Nicolas Sarkozy s'était prononcé contre les repas de substitution à la cantine. "Il a fait une erreur. Il ne faut pas de repas communautaires mais que l'enfant mange le menu A ou le menu B, ce n'est pas un sujet lié au communautarisme. Il y a des enfants qui mangent un seul repas équilibré et je suis très content que ce soit à l'école de la République."

Elizabeth Martichoux , Ludovic Galtier

Source : Rtl

Les commentaires sont fermés.