samedi, 18 juin 2016
Ne dites plus « religion d’amour et de paix », mais « qui aime bien châtie bien »
Pour Omar, citoyen américain de 29 ans, biberonné aux valeurs de l’Oncle Sam et des enseignements d’un père groupie des talibans et activiste politique afghan, pour qui le massacre n’a évidemment « rien à voir avec la religion », la fessée, c’est has been.
Muni de son fusil d’assaut AR-15 et d’un pistolet 9 mm, Omar a admonesté, en pleine période pieuse de ramadan, son châtiment, terme cité à 354 reprises par le prophète de tolérance, une létale branlée au soufre, à une centaine de gais lurons faisant la fiesta dans le sulfureux club Pulse à Orlando.
Omar avait, nous dit-on, acheté son arsenal deux semaines auparavant, selon les us et les coutumes locales, en total respect du deuxième amendement de la Constitution des États-Unis, qui garantit pour tout citoyen américain, fût-il amish, mormon ou musulman, le droit de porter des armes. Pour la loi, Omar était clean, n’étant notamment pas un fugitif, un déficient mental reconnu, déséquilibré, immigré illégal, utilisateur dépendant de substances ou ayant fait l’objet d’une condamnation, par les tribunaux, d’une peine de plus d’un an d’emprisonnement.
Immédiatement, la propagande imputait la faute de cette nouvelle tuerie au plus puissant des lobbies pro-armes et aux défenseurs des armes à feu et à la législation leur en permettant l’acquisition chez l’armurier du coin ou en grande surface. Pourtant, en République apaisée, le contrôle strict des ventes d’armes n’a pas empêché les Omar du terroir, mijotés aux valeurs républicaines, de faire impunément leurs emplettes en armes de guerre et d’en faire un usage adéquat selon les préceptes axiomatiques de la religion de vous savez qui.
Et alors que les dépouilles des Homo festivus étaient encore chaudes, chez nous, un commandant de police et sa femme sont assassinés à coups de couteau dans les Yvelines, par un individu déjà condamné pour radicalisation. Et là, paradoxalement, la Fédération des couteliers de France n’est pas en ligne de mire par les mêmes chiens de garde de la désinformation.
À l’instar des armes à feu, faudrait-il donc, en toute logique, interdire la vente de couteaux pour empêcher les attentats à l’arme blanche commis par des musulmans, prévenir les décapitations, prohiber les carrières pour empêcher les lapidations, les voitures pour les voitures-béliers sur les marchés de Noël ? Faut-il interdire l’existence de la gent féminine pour ne pas éveiller les concupiscences et préserver l’« honneur » ? Faut-il mettre fin au pinard, à la musique et à la charcuterie pour ne pas offenser ?
Et si, en fin de compte, le seul fait de ne pas adhérer aux dogmes de l’islam constituait en soi une légitime et divine raison pour que ses adeptes se sentent systématiquement stigmatisés par notre existence même. Faudrait-il donc, en conséquence, interdire le statut de mécréant pour que ceux-ci soient enfin heureux et sereins partout où ils sont accueillis de par le monde ?
Ou faudrait-il tout simplement interdire les passages sanguinaires contenus dans le Coran ? Et, à défaut, imposer, par principe de précaution, un moratoire sur le Coran et les hadiths ?
Tony Abbott, ancien Premier ministre australien, déclarait que l’Occident doit « être prêt à proclamer la supériorité évidente de notre culture sur une culture qui justifie le fait de tuer des gens au nom de Dieu ». Et de rajouter : « On ne peut pas rester dans le déni au sujet du gigantesque problème au sein de l’islam. »
Posons le bon diagnostic, avant que notre pronostic vital ne soit plus que sérieusement engagé.
Pierre Mylestin
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