mardi, 05 juillet 2016
Une obole versée d'abord à la mosquée
Pour verser leur zakat de fin du ramadan, les musulmans de l'Hexagone passent majoritairement par un intermédiaire. Selon une étude, que nous dévoilons, de l'agence de communication ethnique Solis*, ils sont 51 % à remettre leur don à la mosquée, qui ensuite le redistribue aux pauvres ou à une association caritative. Ils sont 28 % à préférer s'acquitter de leur obligation de la main à la main, en donnant à leur famille ou à des nécessiteux croisés sur leur chemin. Pour 16 %, l'aumône est envoyée vers le pays d'origine.
Selon cette même enquête qui s'est intéressée plus généralement à la générosité des Maghrébins de France (et pas seulement en période de ramadan), près des deux tiers (64 %) d'entre eux assurent effectuer des dons à des associations caritatives ou à une mosquée. Le geste est financier pour 86 % des donateurs. Ils sont ensuite 43 % à offrir des vêtements, 37 % de la nourriture et 11 % de leur temps sous forme de bénévolat.
182 € par foyer en moyenne
L'association musulmane locale arrive en tête des bénéficiaires, lors de la dernière année (19 %). « C'est un peu comme le denier du culte chez les catholiques, cela permet de financer l'entretien et les frais de fonctionnement des mosquées, mais souvent aussi leur construction », décrypte Abbas Bendali, directeur de Solis. Les autres destinataires sont le Secours islamique (15 %), l'ONG islamique controversée BarakaCity (12 %), l'association d'entraide Une chorba pour tous (9 %), le Secours populaire (8 %), l'Unicef (7 %)... Le don d'argent moyen annuel par foyer est estimé à 182 €. « C'est une somme importante, souligne Abbas Bendali, car les ouvriers et employés dominent dans ces populations. »
07:11 | Lien permanent | Commentaires (0)
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