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mercredi, 13 juillet 2016

La moitié des Européens lie réfugiés et risque d'attentats

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Environ la moitié des Européens craignent que l'arrivée de réfugiés n'augmente le risque d'attentats dans leur pays, montre un sondage publié lundi, et l'Europe de l'Est en particulier voit les réfugiés comme un fardeau pour l'économie.

L'institut américain Pew Research Center, basé à Washington, a interrogé les personnes en âge de voter dans dix pays, où la part de la population immigrée est très variable. En France, la part des personnes qui pensent que les "réfugiés vont augmenter la probabilité du terrorisme dans notre pays", est de 46%. Elle est de 52% en Grande-Bretagne, 61% en Allemagne, 71% en Pologne et 76% en Hongrie. 

En terme médian, 59% des sondés des dix pays lient les réfugiés au risque terroriste dans les dix pays européens. 

Méfiance

À la question de savoir si "les réfugiés représentent un fardeau car ils prennent les emplois et les avantages sociaux" des locaux, moins d'un tiers des Allemands (31%) se disent d'accord avec cette information, contre 82% des Hongrois. Au total, 50% des sondés européens souscrivent à l'idée (médiane). 

Près de la moitié des Italiens et des Suédois interrogés pensent que les réfugiés sont davantage responsables d'actes criminels que d'autres groupes. Seuls 13% des Espagnols cautionnent cette déclaration. 

Amalgame religieux

Interrogés sur les musulmans présents dans leurs pays, les sondés d'Europe de l'Est et du Sud s'y montrent les plus opposés. 

Environ deux tiers de Polonais, mais aussi des Grecs, des Italiens et des Hongrois déclarent avoir une opinion "défavorable" des musulmans de leur pays, quand moins d'un tiers des Français, des Allemands et des Britanniques partagent ce jugement. 

Principes politiques

Les données de l'institut suivent en outre les évolutions des réponses depuis une précédente enquête de 2005. En Allemagne, 9% des sondés jugeaient alors que les immigrants musulmans voulaient adopter les coutumes locales, ils sont désormais 32% à le penser. En France aussi, cette part a augmenté puisque 43% des interrogés jugent maintenant que les immigrés de confession musulmane souhaitent s'assimiler, contre 32% en 2005. Près de trois-quarts des Grecs et des Hongrois pensent au contraire en 2016 que les immigrés musulmans souhaitent rester à part de la société. 

En France, les réponses quant aux réfugiés suivent les lignes partisanes: 36% des sondés qui s'identifient comme socialistes voient les réfugiés comme un poids, contre 61% pour les soutiens des Républicains et 90% des sondés Front national. 

Difficulté à accepter l'immigration

Enfin, peu d'Européens souscrivent à l'idée qu'une diversité croissante a un impact positif sur leur pays. Avec 36% d'opinions favorables, la Suède enregistre le plus fort taux de soutien à l'idée. Dans la plupart des pays, une majorité de sondés estime que le fait qu'un nombre croissant de groupes différents habitent le pays n'a que peu d'incidence sur leur qualité de vie. 

Le sondage a été mené dans dix pays européens et aux États-Unis sur 11 494 personnes du 4 avril au 12 mai 2016, soit avant le référendum britannique sur le Brexit, et avant l'attentat de l'aéroport d'Istanbul-Ataturk, fin juin. 

Ouest-France

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